Impact des recommandations françaises sur les habitudes de prescription des traitements systémiques pour le psoriasis modéré à sévère - 26/11/20
et
Groupe de recherche sur le psoriasis de la Société française de dermatologie
Résumé |
Introduction |
Suite à la publication des premières recommandations françaises sur l’utilisation des traitements systémiques chez les patients adultes atteints de psoriasis modéré à sévère début 2019, nous avons souhaité évaluer leur impact sur les habitudes de prescription des dermatologues français.
Matériel et méthodes |
Un questionnaire de 3 cas cliniques a été envoyé aux dermatologues hospitaliers via la liste de diffusion de la SFD : patient adulte avec psoriasis cutané modéré à sévère sans comorbidité et sans atteinte articulaire (i), avec atteinte articulaire modérée (ii) ou sévère (iii). Tous les patients présentés étaient en échec d’au moins 2 traitements systémiques conventionnels. Pour chaque cas, les dermatologues devaient choisir leur traitement biologique de 1re puis de 2e intention.
Résultats |
Le questionnaire a été envoyé par courriel à 1085 dermatologues avant la publication des recommandations, puis 6 mois après. Cent seize ont répondu à la première enquête, et 115 à la seconde. 94 % des dermatologues qui ont répondu au second questionnaire ont déclaré avoir eu accès aux recommandations. Les principales sources d’information étaient les JDP (33 %), les Annales de dermatologie (29,4 %), le JEADV (14,7 %), le site internet de la SFD (11 %) et celui du groupe de recherche sur le psoriasis (6,4 %). Pour le cas clinique de psoriasis cutané modéré à sévère sans atteinte articulaire (i), les molécules les plus prescrites avant publication des recommandations étaient l’aprémilast (28,2 %), l’adalimumab/Humira® (25,6 %), l’ustékinumab (20,5 %), l’adalimumab/biosimilaire (10,3 %), le sécukinumab (7,7 %), l’étanercept/biosimilaire (5,1 %) et l’ixékizumab (2,6 %). Après publication des recommandations, la prescription d’aprémilast a diminué à 11,9 % (p=0,02 ; test du Chi2) et la prescription d’adalimumab biosimilaire a augmenté à 28,8 % (p=0,01 ; test du Chi2). L’adalimumab biosimilaire (28,8 %), l’ustékinumab (28,8 %) et l’adalimumab/Humira® (18,6 %) étaient les agents biologiques les plus prescrits en 1e ligne. Les molécules les plus prescrites en 2e ligne étaient l’ustékinumab et le sécukinumab avant et après publication des recommandations, avec une augmentation des prescriptions pour les deux molécules (respectivement de 20,5 à 26,6 % et de 17,9 à 22,0 % ; p>0,05). Les résultats des deux autres cas cliniques seront présentés aux JDP.
Discussion |
Nos résultats suggèrent une adhésion aux recommandations françaises avec la prescription majoritaire en 1e intention d’adalimumab ou ustékinumab, la majoration de prescription des biosimilaires et la réduction des prescriptions d’aprémilast en 1re intention. La principale limite de notre étude est que nos résultats reflètent les intentions de prescription et non les prescriptions réelles.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Biothérapie, Psoriasis, Recommandations
Plan
Vol 147 - N° 12S
P. A94-A95 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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