The main objective of this work was to determine the impact of osteosynthesis for posterolateral arthodesis on bone consolidation. We also tried to isolate factors predictive of nonunion and the effect of nonunion on the final outcome.

We recaIIed for assessment patients who had undergone surgery for stenosis of the lumbar spine and who had a posterolateral lumbar or lumbosacral arthodesis in addition to the spinal decompression. Among a total of 98 operated patients, 31 had arthrodesis without instrumentation. These 31 patients were matched for age, sex, smoking habits, and extent of the fusion with 31 other patients who had an instrumented arthrodesis. Radiological and clinical assessment obtained preoperatively and at 6, 12, and 24 months postoperatively were available for all 62 patients.

Our two groups of patients were similar for comorbidity, number of arthodesis levels, fusion zone, extent and site of associated radicular release, lumbar lordosis, slope of the sacrum, global spinal mobility, and angular anteroposterior intersegmentary mobility of the different levels of the fusion zone, and interertebral sliding (site, degree, type, ante- or retrolisthesis). At last follow-up, rate of malunion was the same in the two groups (35 p. 100). Statistical analysis demonstrated three factors significantly associated with malunion: anteroposterior intersegmentary mobility, and especially angular mobility and disk height. Disk height was not however significant if it was associated with intersegmentary hypermobility. Other parameters studied, and notably use of ostheosynthesis material or not, preoperative comorbility, presence or not of preoperative intervertebral displacement, and level of the arthrodesis, had no effect.

Considering the type of arthrodesis studied (short fusion on a globally minimally mobile spine) the series demonstrated that the use of osteosynthesis material does not significantly increase the rate of fusion of posterolateral arthrodesis and that the mobility of the spinal segment involved is probably a more important predictive factor for the quality of the fusion.

L'objectif principal de ce travail était de déterminer dans quelle mesure l'utilisation d'une ostéosynthèse, lors de la réalisation d'une arthrodèse postéro-latérale favorisait sa consolidation. Nous avons également essayé de préciser quels étaient les facteurs liés à la survenue d'une pseudarthrose et quel était le retentissement, sur le résultat fonctionnel final, de la survenue d'un tel événement.

Afin d'obtenir 2 groupes de patients homogènes, nous avons choisi de revoir des patients opérés de sténose lombaire et ayant eu en plus de leur décompression nerveuse, une arthrodèse postéro-latérale lombaire ou lombosacrée. Parmi un groupe de 98 patients opérés de sténose lombaire avec arthrodèse complémentaire, 31 ont eu une arthrodèse sans instrumentation. Ces 31 patients ont été appariés à 31 autres qui avaient eu une arthrodèse instrumentée selon les critères suivants : âge, sexe, consommation tabagique et étendue de la zone de fusion. Ces 62 patients ont été évalués radiologiquement et cliniquement en préopératoire et 6, 12 et 24 mois après l'intervention.

Dans nos 2 groupes de patients, la répartition des paramètres suivants était homogène : facteurs de co-morbidité, nombre de niveaux arthrodésés, siège de la zone de fusion, étendue et siège de la libération radiculaire associée, lordose lombaire, pente sacrée, mobilité globale du rachis, mobilité intersegmentaire angulaire et antéro-postérieure des différents étages de la future zone de fusion, glissements intervertébraux (siège, importance et type, anté ou rétrolisthésis). Au dernier recul, les taux de pseudarthrose étaient identiques et statistiquement comparables dans les 2 groupes de patients (35 p. 100). L'analyse statistique a montré que 3 paramètres étaient significativement associés à la survenue d'une pseudarthrose : les mobilités intersegmentaires antéro-postérieure et surtout angulaire et la hauteur discale. La hauteur discale n'avait cependant d'influence que si elle était associée à une hypermobilité intersegmentaire. Les autres paramètres étudiés et notamment l'utilisation ou non d'une ostéosynthèse, l'indice préopératoire de co-morbidité, la présence ou non en préopératoire d'un glissement intervertébral, le siège de l'arthrodèse, n'avaient aucune influence.

En tenant compte du type d'arthrodèse étudiée (arthrodèse courte réalisée sur des rachis globalement peu mobiles), ce travail a permis de montrer que l'utilisation d'une ostéosynthèse n'avait pas augmenté de façon significative le taux de fusion d'une arthrodèse postéro-latérale et que la mobilité du segment rachidien à arthrodéser était probablement un facteur prédictif important de la qualité de la fusion obtenue.