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Traitement de la pseudopolyarthrite rhizomélique par tocilizumab : résultats d’une étude observationnelle multicentrique - 30/11/20

Doi : 10.1016/j.rhum.2020.10.181 
M. Assaraf 1, , B. Chevet 2, P. Philippe 3, J. Avouac 4, M. Delacour 5, E. Houvenagel 6, J. Paccou 7, B. Cortet 8, V. Devauchelle Pensec 9, R.M. Flipo 10
1 Rhumatologie, Université de Lille, Lille 
2 Rhumatologie, C.H. Régional Universitaire Morvan de Brest, Brest 
3 Rhumatologie, Centre Hospitalier Régional Universitaire de Lille, Lille 
4 Rhumatologie, Hôpital Cochin, Paris 
5 Rhumatologie, CH d’Arras, Arras 
6 Rhumatologie, CH ST Philibert, Lomme 
7 Service de rhumatologie, CHRU Lille, et Université de Lille, Université Littoral Côte d’Opale, Lille 
8 Rhumatologie, CHU Lille, Lille 
9 Service de Médecine Interne - Rhumatologie, CHRU de Brest, Brest 
10 Service de Rhumatologie, CHU. Roger Salengro, Lille 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Depuis 2017, le TOCILIZUMAB (TCZ) bénéficie d’une AMM dans le traitement de l’artérite à cellules géantes (ACG), ce qui n’est pas le cas dans la pseudo polyarthrite rhizomélique (PPR). Sur la base des données d’efficacité du TCZ dans l’ACG, certains centres utilisent le TCZ dans les PPR corticodépendantes ou en cas de nécessité de sevrage rapide en corticoïdes. Nous présentons ici une étude observationnelle multicentrique de PPR traitées par TCZ, afin d’en étudier les modalités d’utilisation.

Matériels et méthodes

Plusieurs centres ont été sollicités incluant les CHU de Lille, Paris (Cochin), Brest, Reims, Amiens, Clermont Ferrand, Nantes, ainsi que les CH d’Arras, Lomme, et Valenciennes. Les données ont été collectées de façon rétrospective entre 2015 et 2020. La durée minimale de traitement était de 3 mois. Les données ont été collectées à M0 (date de décision d’initiation du TCZ), M3, M6, puis tous les ans.

Résultats

24 patients ont été inclus issus de 5 centres. Le sex ratio était de 2/1 pour les femmes. L’âge moyen au diagnostic était de 67,5 ans (±8,2). Le délai moyen d’initiation du TCZ par rapport au début de la maladie était de 30,7 mois (±27,2). 11 patients (45,8 %) présentaient une ou plusieurs complications de la corticothérapie (CTC). La CRP moyenne à M0 était de 30,7mg/l (1-56,6). La dose de CTC moyenne à M0 était de 10,35mg/j (±6,3). 17 patients (70,8 %) bénéficiaient ou avaient bénéficié d’un csDMARD, dans 94,1 % des cas, il s’agissait du METHOTREXATE. Chez 20 patients, le TCZ a été initié par voie IV à 8mg/kg toutes les 4 semaines, chez 4 patients par voie SC à 162mg/semaine. Les indications du TCZ étaient chez 18 patients (75 %) une corticodépendance, chez 4(16,6 %) une nécessité d’épargne cortisonique, chez 2(8,3 %) une cause mixte. La durée de suivi a varié entre 3 et 66 mois. La durée moyenne de sevrage en CTC était de 9,8mois (0-32), dont 4 arrêts à M0. 2 patients sont toujours sous CTC. 10 patients ont bénéficié d’une tentative d’espacement du TCZ. Toutes ces tentatives étaient motivées par une rémission prolongée, alors que les diminutions de posologie (n=6) étaient motivées par un problème de tolérance. 5 patients ont interrompu le TCZ : (1infarctus du myocarde à M7, 1 lymphome cutané à M9, 2 rémissions prolongées à M24 et M60, 1 échec primaire). Côté tolérance, 15 patients ont présenté un effet indésirable, 66 % des cas (10/15) était une perturbation du bilan biologique.

Conclusion

Actuellement, aucune étude en vraie vie ne renseigne sur les modalités d’utilisation et de suivi des patients traités par TCZ pour une PPR. En l’absence de recommandation, ce travail a permis de mettre en lumière ces différents aspects. Malgré la faiblesse de l’effectif, le TCZ semble être efficace sur le sevrage de la corticothérapie, en attente d’une étude contrôlée randomisée.

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Vol 87 - N° S1

P. A106 - décembre 2020 Retour au numéro
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