Intérêt de l’échographie des mains dans la polyarthrite rhumatoïde en rémission - 30/11/20
Résumé |
Introduction |
La définition de la rémission dans la polyarthrite rhumatoïde (PR) n’est pas consensuelle. La plus utilisée en pratique courante est le DAS-28. La persistance d’une progression radiographique, malgré une rémission clinique et biologique, pourrait s’expliquer par l’existence d’une inflammation infraclinique détectable grâce à l’échographie.
Objectif |
Apprécier l’apport de l’échographie ostéoarticulaire dans la PR dite en rémission.
Patients et méthodes |
Étude prospective transversale, descriptive et analytique allant du 1er janvier au 30 avril 2019, incluant 40 patients suivis pour une PR et qui répondaient aux critères de rémission selon le score DAS 28VS. Tous les patients ont eu une échographie des mains et des poignets (22 articulations) en cherchant des synovites et/ou des ténosynovites et en précisant le signal doppler. Les différents scores d’activité de la maladie (DAS28-CRP, SDAI, CDAI et ACR/EULAR) ont été calculés. Une corrélation entre ces scores et l’hyperhémie au doppler a été recherchée.
Résultats |
Il s’agissait de 26 femmes et 14 hommes. L’âge moyen était de 61,5 ans [21 et 86]. La durée moyenne d’évolution de la maladie était de 12,1 ans [1 et 40 ans]. L’échographie des mains et des poignets retrouvait une synovite ou une ténosynovite chez 85 % de patients, parmi lesquels 22,5 % présentaient une hyperhémie au doppler. Les articulations les plus atteintes étaient les MCP 2, 3 et 5, les IPP 3 et 5 et la radiocarpienne. Les tendons les plus atteints étaient l’extenseur ulnaire du carpe et l’extenseur commun des doigts.
Il n’y avait pas de corrélation statistiquement significative entre la rémission quel que soit le score utilisé (DAS28 VS, DAS28-CRP, SDAI, CDAI et ACR/EULAR) et la présence d’au moins une synovite ou une ténosynovite avec hyperhémie au doppler, d’autre part.
Discussion |
Dans cette étude, il y avait un nombre important de synovites persistantes chez les patients en apparente rémission dont un nombre non négligeable avec hyperhémie au doppler. Les résultats de notre étude rejoignent celles d’Olegovna et al. qui rapportaient 70 % de synovites en mode B dont 25 % d’hyperhémie au doppler et ne s’accordent pas avec l’étude de Harman et al. qui rapportaient 36 % de synovites persistantes en mode B dont 29 % d’hyperhémie au doppler. Ce caractère hétérogène des résultats pourrait s’expliquer par la variabilité du nombre d’articulations étudiées, du critère de rémission utilisé ainsi que l’absence de score échographique consensuel validé à ce jour.
Conclusion |
La définition de la rémission dans la PR souffre de certaines insuffisances. L’intégration de l’échographie dans notre pratique quotidienne pourrait ainsi s’avérer contributive dans le suivi de la PR en dévoilant des signes d’inflammations infracliniques.
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Vol 87 - N° S1
P. A112-A113 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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