Profil lipidique et densité minérale osseuse chez les patients avec polyarthrite rhumatoïde : un risque surajouté d’ostéoporose ? - 30/11/20
Résumé |
Introduction |
Notre objectif était d’étudier la relation entre le profil lipidique, la densité minérale osseuse (DMO) et la présence de fractures vertébrales (FV) chez nos patients avec polyarthrite rhumatoïde (PR).
Patients et méthodes |
Étude transversale menée sur une population de 169 PR établie. Les données sur le profil lipidique (cholestérol total [CT], les lipoprotéines de haute densité [HDLc], les lipoprotéines de basse densité [LDLc], les triglycérides [TG]) et la présence de FV ont été saisies. La DMO a été mesurée par absorptiométrie biphotonique à rayon X (DXA) au niveau du rachis lombaire et du col fémoral. Les caractéristiques des patients et de la PR (durée de la maladie, activité de la maladie, auto anticorps, prise de corticothérapie) ont également étaient notées. L’étude statistique par régression logistique et linéaire a été réalisée par SPSS 20. La DMO et les FV étaient analysées en tant que variables dépendantes.
Résultats |
L’âge moyen des patients était de 55,5±11,9 ans, avec une prédominance féminine et un indice de masse corporelle moyen (IMC) de 26,79±5,36kg/m2. Les patients hypertendus représentaient 24,3 %, alors que 16,6 % étaient des diabétiques. Les concentrations lipidiques moyennes étaient de 4,39±1mmol/L pour le CT, 1,29±0,36mmol/L pour l’HDLc, 2,74±0,80mmol/L pour le LDLc et 1,25±0,62mmol/L pour les TG. Une association significative a été objectivée entre les concentrations élevées de CT et la survenue de FV (p=0,043, OR=2,864, IC à 95 % [1,036–7,922]). En revanche, à la régression linéaire, il n’y avait aucune association entre les concentrations plasmatiques des lipides et la DMO, que ce soit au niveau lombaire ou fémoral. En régression multivariée, des niveaux élevés de CT étaient toujours associés à la FV, ajustés à l’IMC, l’âge et à la durée d’utilisation des corticostéroïdes (p=0,006, OR=6,07, IC à 95 % [1,69–21,77]). Le même résultat a été observé entre des concentrations élevées de l’HDLc et la prévalence des FV (p=0,006, OR=197,01, IC à 95 % [4,64–8363,51]).
Discussion |
Dans la population générale, le bilan des travaux qui ont étudié l’association entre le profil lipidique et la DMO est controversé [1 ]. Cependant, il paraît qu’un taux plasmatique élevé en CT et en HDLc représentait un facteur de risque indépendant de fractures ostéoporotiques [1 , 2 ]. En outre, aucune étude similaire n’a été retrouvée chez des patients avec une PR.
Conclusion |
Dans cette étude, nous avons objectivé une association significative entre des concentrations élevées en CT et en HDLc et la présence de FV.
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Vol 87 - N° S1
P. A136 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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