La positivité des anticorps antinucléaires avant le traitement n’est pas associée au pire pronostic ni à un taux de switch plus élevé chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde sous anti-TNF? - 30/11/20
Résumé |
Introduction |
La prévalence de la positivité des anticorps antinucléaires (ANA) dans la polyarthrite rhumatoïde (PR) varie considérablement dans la littérature. L’évidence des implications cliniques et thérapeutiques de la positivité des ANA chez les patients atteints de PR est limitée et controversée. Nous avons l’intention d’évaluer les implications de la positivité des ANA dans le pronostic et la persistance du médicament chez les patients atteints de PR sous traitement anti-TNFα.
Matériels et méthodes |
Des patients consécutifs, provenant de deux services de rhumatologie enregistrés dans la base de données nationale électronique – Reuma.pt, ont été inclus. Les patients inclus remplissant les critères ACR/EULAR pour PR, étaient ou avaient été sous traitement anti-TNFα et avaient effectué des tests ANA (positivité définie par un titre ≥1/160) avant commencer le traitement. Nous avons effectué un appariement 1 :1 selon l’âge et le genre, basé sur la positivité ANA. Les variables sociodémographiques et cliniques ont été récupérées avant le début du traitement anti-TNFα. La comparaison entre les groupes (switch O/N) a été évaluée par le test de Mann–Whitney et le Chi2. Les variables avec p<0,1 dans l’analyse univariée ou considérées cliniquement pertinentes ont été incluses dans l’analyse de régression logistique. L’analyse de survie de Kaplan–Meier (temps pour évaluer la survie du médicament défini comme le temps entre le début des anti-TNFα et leur arrêt) a été utilisée pour évaluer la persistance et des tests de log rank ont été utilisés pour comparer la survie du médicament.
Résultats |
Au total, 94 patients (88,3 % de femmes, âge moyen [±SD] de 62,3 [±11,2] ans) ont été inclus. Quarante patients (42,6 %) ont faire switch à une autre thérapie biologique et le temps médian pour le switch (±SD) était 719±1492,8jours. Dans les analyses univariées, un plus grand nombre d’articulations enflées était associé à un taux plus élevé de switch de anti-TNFα (10,4 vs 7,9, p=0,01). L’âge supérieur a montré une tendance vers la signification statistique (p=0,069). La positivité des ANA n’était pas associée à un taux de switch supérieur (p=0,21). Dans les analyses multivariées, être plus âgé était associé à un taux de switch plus élevé (β 1,05, IC à 95 %, [1,0 ; 1,1], p=0,043). Aucune différence statistiquement significative n’a pas été trouvée dans la survie du premier anti-TNFα entre les patients avec positivité des ANA versus sans positivité des ANA (log rank 0,001, p=0,981).
Conclusion |
La positivité des ANA avant le traitement n’était pas associée à un taux de réponse inférieur au traitement anti-TNFα ou à une durée de survie plus courte du médicament dans cette cohorte. D’autres études dans une plus grande cohorte sont nécessaires pour confirmer ces observations.
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Vol 87 - N° S1
P. A138 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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