Intérêt de la TEP-TDM au 18F-FDG en pratique clinique pour discriminer pseudopolyarthrite rhizomélique et spondylarthrites à début tardif - 30/11/20
Résumé |
Introduction |
La pseudopolyarthrite rhizomélique (PPR) est un rhumatisme inflammatoire survenant après 50 ans avec un pic de fréquence entre 70 et 80 ans. La TEP-TDM au 18F-FDG n’est pas recommandée en cas de PPR isolée mais est utile pour rechercher une artérite à cellules géantes associée ou en cas de doute sur l’existence d’une forme paranéoplasique. Les spondylarthropathies (SPA) touchent classiquement le sujet jeune, avant l’âge de 45 ans. La TEP-TDM n’a pas d’indication dans la SPA de présentation classique. Néanmoins, on estime que 3,5 % des SPA surviennent après l’âge de 50 ans. Ces SPA de début tardif constituent un challenge pour le clinicien, car elles ont une présentation clinique atypique. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’intérêt de la TEP-TDM pour discriminer PPR et SPA à début tardif en pratique clinique.
Patients et méthodes |
Afin d’identifier les patients atteints de PPR et SPA, nous avons conduit une recherche dans la base de données de 2 services de rhumatologie. Le diagnostic de PPR ou de SPA était posé par des cliniciens expérimentés. La lecture de la TEP-TDM était effectuée par 2 médecins nucléaires en aveugle des données cliniques.
Résultats |
Nous avons inclus 62 patients entre septembre 2012 et août 2018. Trente-cinq patients avaient une PPR (56,5 %) et 27 une SPA (43,5 %). Les caractéristiques des patients sont présentées dans le Tableau 1. L’hypermétabolisme en TEP-sur les enthèses était environ 2 fois plus fréquent chez les patients PPR, particulièrement au niveau rachidien (processus épineux 88,6 vs 40,7 %, p<0,0001, processus inter épineux 85,7 % vs 37 %, p=0,0001), des hanches (74,3 % vs 40,7 %, p=0,0045) et des épaules (94,3 % vs 37 %, p=0,0002) (Tableau 1). L’intensité de l’hypermétabolisme des enthèses ne permettait pas de discriminer PPR et SPA. Un score cumulatif d’hyperfixation enthésitique est en cours de construction pour permettre de différencier PPR et SPA à début tardif. Nous n’avons pas observé de différence de fréquence d’hypermétabolisme sur les articulations, les vaisseaux ni les muscles.
Conclusion |
Cette étude montre que l’hypermétabolisme des enthèses se rencontre aussi bien au cours de la SPA que de la PPR mais est plus fréquente dans cette dernière population, essentiellement au niveau du rachis, des hanches et des épaules. Des analyses complémentaires sont en cours pour la recherche d’un score musculosquelettique permettant de discriminer les 2 pathologies en cas de présentation atypique comme c’est le cas chez les SPA à début tardif.
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Vol 87 - N° S1
P. A190 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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