L’obésité a été reconnue par plusieurs auteurs comme étant un facteur diminuant la réponse aux anti-TNF alpha, ceci pourrait être médié par les anticorps anti-médicaments appelés anti-drug antibodies (ADAb).

Une étude multicentrique a été menée. Ont été inclus les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) ou de spondyloarthrites (SpA) et traités par anti-TNF alpha type infliximab (IFX) ou adalimumab (ADA). Le dosage des ADAb a été réalisé par la méthode ELISA. P-value était considérée positive pour une valeur inférieure à 0,05.

Cinquante patients ont été inclus, dont 31 étaient des hommes (62 %). L’âge moyen était de 46 ans [24–76]. Dix-sept étaient atteints de PR et 33 étaient atteints de SpA. Vingt-neuf patients étaient traités par ADA et 21 par IFX. Le poids moyen était de 71,72kg±12,94. La taille moyenne était de 162,5cm±5,89. L’indice de masse corporelle (IMC) moyen était de 23,52kg/m²±4,21. Les ADAb étaient retrouvés chez 6 patients atteints de PR (35 %) et chez 13 patients atteints de SpA (39 %). Pour le groupe des PR, les patients ADAb positifs avaient un IMC significativement plus élevé que les patients ADAb négatifs (respectivement 33 et 26,5kg/m² ; p=0,04). Pour le groupe des SpA, aucune différence significative de l’IMC n’a été notée entre les patients ADAb positifs et ADAb négatifs (respectivement 22 et 19,71kg/m² ; p=0,554).

Dans notre série, l’IMC élevé était un facteur de risque de formation d’ADAb dans le groupe des PR. Ceci n’a pas été retrouvé pour le groupe des SpA.