Impact du sexe sur la perception de la douleur au cours des rhumatismes inflammatoires chroniques - 30/11/20
, K. Maatallah, S. Rahmouni, D. Kaffel, W. HamdiRésumé |
Introduction |
L’interprétation du phénomène douloureux, son vécu et les stratégies d’adaptation pour y faire face diffèrent selon le sexe [1]. Plusieurs facteurs biologiques, psychologiques ainsi que socioculturels influencent le seuil et l’expression de la douleur.
On se propose d’étudier la variation de la perception de la douleur entre femmes et hommes au cours des rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC).
Patients et méthodes |
Cette étude a porté sur 116 patients atteints de RIC (53 ayant une polyarthrite rhumatoïde [PR] et 63 patients une spondylarthrite [SPA]). Dans chacun des 2 groupes, l’évaluation globale de la douleur par le patient (EVA) a été relevée chez tous les malades, ainsi que les scores ayant permis d’évaluer l’activité du rhumatisme, à savoir le Bath Ankylosing Spondylitis Disease Activity index (BASDAI) et l’Ankylosing Spondylitis Disease Activity Score (ASDAS) pour la SPA, et le Disease Activity Score (DAS28) pour la PR.
Résultats |
La population d’étude comportait 88 femmes (46 SPA et 42 PR) et 28 hommes (17 SPA et 11 PR). Il n’y avait pas de différences significatives entre les moyennes d’âge des hommes et des femmes dans les 2 groupes de RIC (Tableau 1). Que ce soit au cours de la PR ou de la SPA, l’EVA moyenne était toujours plus élevée chez les femmes sans que la différence ne soit significative. L’activité de la maladie était également en moyenne plus élevée chez les femmes selon les scores DAS28VS et DAS28-CRP (p=0,787 et p=0,346 respectivement). De même dans la SPA ou la moyenne du BASDAI était plus élevée chez les femmes (p=0,161). Cependant, il a été noté une activité plus élevée de la maladie selon les scores ASDAS VS et CRP chez les hommes sans différences significatives.
Conclusion |
Au cours des RIC et en concordance avec les résultats de la littérature, la perception de la douleur paraît plus importante chez les femmes. Nous remarquons également que les scores d’activités au cours de la PR sont plus élevés chez les femmes. Cette différence pourrait être due en partie à une perception de la douleur (EVA) plus élevée chez la femme.
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Vol 87 - N° S1
P. A203-A204 - décembre 2020 Retour au numéro
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