S'abonner

Complications neurologiques au cours des spondylodiscites infectieuses - 30/11/20

Doi : 10.1016/j.rhum.2020.10.387 
S. Maroua 1, S. Miri 1, , R. Dhahri 2, S. Hannachi 1, R. Abid 3, R. Abid 3, I. Gharsallah 1, L. Metoui 4, B. Louzir 1
1 Service de médecine interne, hôpital Militaire, Tunis, Tunisie 
2 Rhumatologie, hôpital militaire primaire d’instruction de Tunis, Tunis, Tunisie 
3 Service de médecine interne, hôpital militaire principal d’instruction de Tunis, Tunis, Tunisie 
4 Service de médecine interne, unité de recherche maladies auto-immunes UR17DN02, hôpital militaire de Tunis, 1008 Montfleury, Tunis 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les complications neurologiques au cours des spondylodiscites infectieuses (SPDI) sont responsables d’une lourde morbi-mortalité. L’objectif de notre travail était de déterminer la fréquence de l’atteinte neurologique au cours de la SPDI et les facteurs de risque qui s’y associent.

Matériels et méthodes

C’est une étude rétrospective de 72 cas de SPDI colligés sur une période de 14 ans allant de 2005 à 2019. Le diagnostic était retenu devant la présence d’arguments cliniques, biologiques, radiologiques et bactériologiques.

Résultats

Il s’agit de 35 hommes et 37 femmes. Le sex-ratio était 0,94. L’âge moyen était 56,2±15 ans. La spondylodiscite était lombaire dans 45,8 % des cas (n=33), dorsale dans 33,3 % des cas (n=24), cervicale dans 5,6 % des cas (n=4) et bifocale dans 15,3 % des cas (n=11). Les germes incriminés étaient la tuberculose dans 41,7 % des cas (n=30), les germes banals dans 25 % des cas (n=18), la brucellose dans 15,3 % des cas (n=11) et la candidose dans 1,4 % of cases (n=1). Le germe n’a pas été identifié dans 16,7 % des cas (n=12). L’atteinte neurologique touchait 18 cas (25 %). Une radiculalgie a été notée dans 9,8 % des cas (n=7) : les lombosciatiques étaient la manifestation la plus fréquente et touchait 5,6 % des patients (n=4). Les cruralgies étaient observées dans 1,4 % des cas (n=1), de même les névralgies intercostales et les névralgies cervico-brachiales. Les troubles de la marche étaient notés dans 5,6 % des cas (n=4). Un déficit moteur a été objectivé dans 4,2 % des cas (n=3) et un déficit sensitif dans 1,4 % des cas (n=1) des cas. Le syndrome de la queue de cheval était noté dans 4,2 % des cas (n=3) : 2 cas de Staphylococcus aureus et un cas de tuberculose. L’IRM objectivait une épidurite dans 38,9 % des cas (n=28). Il s’agissait de SPDI tuberculeuse (n=13), SPDI à germes banals (n=7), SPDI brucellienne (n=4), SPDI à germe non identifié (n=3) et SPDI à candidose (n=1). L’IRM objectivait une compression médullaire dans 13,9 % des cas (n=10). Cette compression était due à l’épidurite dans 9 cas et à un tassement vertébral dans 1 cas. Le germe les plus incriminé dans la compression médullaire était la tuberculose (n=4) suivi par la brucellose (n=3) et les germes banals (n=4). On n’a pas établi une liaison statistiquement significative entre la survenue de signes neurologique et le siège de la spondylodiscite (p=0,89) ou le type de germe (p=0,06). La corticothérapie était associée à l’antibiothérapie et à l’immobilisation dans tous les cas de compression médullaire (n=10) et dans 57,8 % des cas d’épidurite (n=19). Le traitement chirurgical était nécessaire dans 6 cas. L’évolution était favorable dans 69,4 % des cas (n=50) ; 16,7 % ont gardé des séquelles neurologiques (n=12), 9,8 % étaient perdus de vue (n=7) et 4,2 % sont décédés.

Conclusion

Notre étude a montré que les complications neurologiques sont fréquentes au cours de la SPDI. Le siège de la SPDI et le type de germe ne semblent pas associés à un risque plus important de SPDI. Le traitement des complications neurologiques est basé sur la corticothérapie et le traitement chirurgical.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 87 - N° S1

P. A219-A220 - décembre 2020 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Caractéristiques de la spondylodiscite infectieuse cervicale
  • S. Maroua, S. Miri, R. Dhahri, S. Hannachi, R. Abid, I. Gharsallah, L. Metoui, B. Louzir
| Article suivant Article suivant
  • Bursites olécraniennes et pré-patellaires : une étude rétrospective sur 88 patients
  • M. Faudemer, R. Verron, M. Sidibe, C. Glanowski, C. Jamakorzyan, L. Biale, F. Banal

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.