Profil épidémio-clinique des métastases osseuses dans le service de rhumatologie du CHU Point G - 30/11/20
Résumé |
Introduction |
Les métastases osseuses correspondent à des cellules tumorales qui proviennent d’une tumeur maligne primitive et qui se sont localisées à distance dans le tissu osseux. Elles reproduisent plus ou moins fidèlement les caractéristiques morphologiques et biologiques de la tumeur primitive. Notre objectif est d’étudier les aspects épidémiologique, clinique, paraclinique et thérapeutique des tumeurs osseuses secondaires dans le service de rhumatologie du CHU Point G du 19 mars 2006 au 31 décembre 2019.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective et prospective, allant du 19 mars 2006 au 31 décembre 2019 portant sur les dossiers des patients hospitalisés pour tumeurs osseuses secondaires dans le service de rhumatologie du CHU Point G.
Le diagnostic a été retenu selon la symptomatologie ostéoarticulaire inflammatoire, les signes viscéraux et l’examen anatomopathologique de la biopsie. La localisation primitive osseuse est exclue de l’échantillon.
Résultats |
Vingt-huit patients étaient hospitalisés pour métastases osseuses. Le sexe masculin prédominait (81,2 %) pour un sex-ratio de 4,6. L’âge moyen était de 65,5 ans avec des extrêmes de 25 et 88 ans. La lombalgie chronique (85,7 %), d’horaire inflammatoire (82,1 %) avec un trouble génitosphinctérien (28,6 %) constituait le motif fréquent d’hospitalisation. Les signes urologiques étaient dominés par la pollakiurie (42,9 %), les brûlures mictionnelles (32,1 %) et la dysurie (28,6 %). Les signes généraux étaient la fièvre (50 %) et l’amaigrissement (71,4 %). Six patients étaient suivis pour une tumeur maligne avant la découverte des métastases. L’examen physique a constaté un syndrome rachidien (87 %), un syndrome radiculaire et sous-lésionnel (42,9 %). Les principaux signes physiques était l’hypertrophie prostatique (79,2 %), l’adénopathie périphérique inguinale et axillaire (57,1 %) et l’hépatomégalie (35,7 %). L’anémie (75 %) normocytaire (67,9 %) normochrome (96,4 %), l’accélération de la VS constante, la CRP positive (82,1 %) et une gammapathie polyclonale (100 %) constituaient le syndrome inflammatoire biologique. L’augmentation des phosphatases alcalines (75 %), des PSA (67,9 %) et des LDH (42,9 %) ont été recensées. L’ostéocondensation (67,9 %) a prédominé à la radiographie et l’hypertrophie prostatique (87 %) à l’échographie. L’examen anatomopathologique avait conclu à un adénocarcinome de la prostate (60,7 %), un carcinome canalaire du sein (3,6 %), un adénocarcinome du sein (3,6 %) et un carcinome épidermoïde du col utérin (3,6 %). Les foyers primitifs ont été principalement prostatiques (67,9 %), hépatiques (7,1 %) et mammaires (7,1). Outre les métastases osseuses, les autres localisations pulmonaires (21,4 %) et hépatiques (7,1 %) ont été recensées. Le traitement symptomatique comportait les antalgiques et coantalgiques, les biphosphonates (96,4 %), les corticoïdes (60,7 %) et la kinésithérapie (67,9 %). Le cyprotérone (42,9 %) et la chirurgie (47,3 %) ont selon le cas complété la prise en charge. Le tiers des patients est décédé.
Conclusion |
Les métastases osseuses ne sont pas rares dans le service de rhumatologie. Elles affectent plus l’homme après 65 ans et de cause prostatique principalement.
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Vol 87 - N° S1
P. A236-A237 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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