Néoplasies solides révélées par un tableau de monoarthrite - 30/11/20
Résumé |
Introduction |
La mono arthrite avec la présence de lésions lytiques intra-articulaires au cours des néoplasies solides sont peu fréquentes, non spécifiques, et exceptionnellement révélatrices. Le but de notre étude est d’en analyser les différentes présentations cliniques.
Patients et méthodes |
Nous décrivons une série de 6 cas de néoplasie solide, dont le diagnostic a été posé à l’occasion d’une mono arthrite avec lésions lytiques intra-articulaires. Nous avons exclu les patients déjà diagnostiqués comme cancer solide.
Résultats |
Nos rapportons six cas de néoplasie solide colligés au service de rhumatologie découverte par un tableau de monoarthrite avec des lésions lytiques intra-articulaires. Cinq cas étaient des hommes, l’âge moyen était de 64,57 ans, les circonstances de diagnostic de la néoplasie solide étaient : trois cas devant un bilan de mono arthrite du genou, trois cas devant un bilan d’une coxopathie avec tableau de spondylarthrite clinique et un cas devant une arthrite de la cheville gauche. Le diagnostic de cancer solide a été suspecté chez nos patients devant la présence de signes généraux, les douleurs osseuses accompagnant la symptomatologie articulaire, l’absence d’autres signes en faveur d’un rhumatisme inflammatoire ou une origine infectieuse et la présence de lésions lytiques sur les radiographies standards confirmées par une tomodensitométrie de l’articulation correspondante. Des métastases osseuses concomitantes étaient présentes chez trois malades. La sacroiliite était présente chez les trois malades présentant le tableau de coxopathie. La confirmation histologique de l’arthrite métastatique a été faite chez trois malades. La tumeur primitive était : trois cas d’adénocarcinome prostatique, un adénocarcinome vésiculaire de la thyroïde, un carcinome canalaire du sein, cancer bronchopulmonaire et un carcinome cutané squameux sur cicatrice d’une brûlure cutanée. Deux malades sont décédés après la découverte du cancer solide, les autres sont toujours en vie et en cours de traitement. Le recul moyen est de 2 ans.
Conclusion |
Bien que l’arthrite métastatique est une entité rare. Il faut y penser devant la présence de signes généraux, des douleurs osseuses associées ou en présence d’une arthrite inclassée. Plusieurs néoplasies solides ou lymphomes peuvent mimer une vraie spondylarthrite qui peut être un diagnostic de facilité. Ceci pour inciter sur l’importance des diagnostics différentiels même quand les critères de classification sont satisfaisants.
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Vol 87 - N° S1
P. A238 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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