Efficacité des infiltrations épidurales par la voie du hiatus sacrococcygien écho-guidées et interépineuses : une étude rétrospective - 30/11/20
Résumé |
Introduction |
Étude rétrospective comparant a court terme l’efficacité sur la douleur des infiltrations péridurales de corticoïdes par la voie du hiatus sacrococcygien écho-guidée contre interépineuse chez des patients hospitalises pour radiculalgies lombaires dans un service de rhumatologie français.
Patients et méthodes |
Soixante-dix patients ont été inclus dans cette étude, ayant tous une lomboradiculalgie sur conflit disco-radiculaire ou canal lombaire rétréci, 44 ayant reçu 2 à 3 infiltrations épidurales par voie interépineuse et 26 ayant bénéficié d’une infiltration écho-guidée par le hiatus sacrococcygien.
Tous les patients ont été hospitalisés en service conventionnel, avec un repos relatif de 2heures et une nuit de surveillance après la réalisation du geste.
Les patients ont bénéficié d’une réévaluation précoce à un mois, avec comme critère principal d’évaluation la douleur radiculaire évaluée par une échelle numérique.
Résultats |
Nous retrouvons une diminution moyenne de la douleur radiculaire d’environ 50 % dans les deux groupes.
Nous avons retrouvé une réduction de la douleur dans le groupe interépineuses plus importante de manière significative uniquement chez les femmes.
Nous n’avons pas retrouvé de différence significative en fonction des comorbidités, de la topographie de la radiculalgie ou du mécanisme de la radiculalgie (conflit disco-radiculaire ou sténose rachidienne).
Le seul facteur prédictif de moins bonne réponse aux infiltrations épidurales retrouvé est le tabac, de manière significative uniquement dans le groupe infiltration épidurale par voie interépineuse.
Discussion |
Cette étude est à notre connaissance la première comparant les infiltrations épidurales postérieures, considérées comme gold standard et les infiltrations écho-guidées par le hiatus sacrococcygien.
Cette étude a de nombreuses limites. En effet, il s’agit d’une étude rétrospective avec de nombreux biais dont celui évident de randomisation, ne permettant pas de tirer de conclusion.
L’efficacité des deux types d’infiltrations à court terme est comparable aux données retrouvées dans la littérature.
Une diminution de la prise d’antalgique, signe indirect d’efficacité a été constaté dans les deux groupes.
Il serait nécessaire, dans une étude ultérieure, d’avoir un suivi à plus long terme pour vérifier si l’amélioration obtenue après une infiltration se prolonge dans le temps, et s’il existe une différence entre ces deux types d’infiltrations sur la durée de l’amélioration.
On note également une durée d’hospitalisation plus longue dans le groupe interépineuse, alors que la plupart des services de rhumatologie en France s’oriente vers une prise en charge ambulatoire de ce type de pathologie.
Conclusion |
Il n’a pas été mis en évidence de différence significative en termes d’efficacité sur la douleur à court terme en comparant de manière rétrospective les deux types d’infiltrations.
Cette étude pourrait déboucher sur d’autres travaux, avec une méthodologie plus stricte, qui permettraient de comparer de manière efficace ces deux types d’infiltration.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 87 - N° S1
P. A241-A242 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?