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Programmes de dépistage et prévention des multimorbidités dans les rhumatismes inflammatoires chroniques : un impact positif, objectivé à moyen terme - 30/11/20

Doi : 10.1016/j.rhum.2020.10.038 
G. Decarriere 1, , A. Jaussent 2, C. Lukas 1, G. Mouterde 1, B. Combe 1, J. Morel 1, C. Daien 1
1 Département de rhumatologie, CHU et université de Montpellier, Montpellier 
2 Département de l’information médicale, CHU et université de Montpellier, Montpellier 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Un programme de dépistage des multimorbidités dans les rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC) a été mis en place depuis 2014 au CHU de Montpellier avec actuellement plus de 1500 patients dépistés. L’objectif de ce travail était d’évaluer l’impact réel de ce programme à moyen terme sur les paramètres clinicobiologiques des patients qui ont été revus.

Patients et méthodes

Une consultation de suivi ou une hospitalisation de jour (HDJ) ont été réalisées pour la réévaluation du bilan initial de dépistage & prévention à partir de 2016-2017. Le suivi des recommandations initialement émises et celles émises lors du suivi ont été collectées lors d’une consultation systématique dédiée à 1 an ou en HDJ (à 1 an, 2 ans ou 5 ans).

Résultats

Le délai médian entre le dépistage initial et la visite de suivi était de 24 mois [12,0 ; 36,0]. Les caractéristiques des 198 patients réévalués étaient identiques à celles de l’ensemble des patients dépistés dans notre programme. Les recommandations initiales ont été appliquées chez 60/104 patients avec recommandation (57,7 %) pour la dyslipidémie (avec prescription de statine pour 8/60), 30/34 (88,3 %) pour l’HTA (introduction ou modification de traitement chez 9/30), 17/21 (80,9 %) pour le diabète (prescription de traitement pour 5/18), 65/87 (74,7 %) pour la consultation cardiologique (introduction traitement anti aggrégant plaquettaire chez 4/60), 25/33 (75,8 %) pour les explorations pneumologiques, 8/20 (40 %) pour la polysomnographie (3/8 traitements), 61/85 (71,8 %) pour l’ostéoporose (9 introductions de traitement). De plus, 78/114 (68,4 %) des patients ont suivi les recommandations vaccinales, 59/99 (59,6 %) ont mis à jour leurs dépistages néoplasiques. Le sevrage tabagique a été réalisé chez 19/58 patients (32,8 %). Au cours du suivi, parmi les patients chez qui une recommandation avait été émise, le cholestérol LDL et total diminuaient significativement (−0,23g/l ±0,38, n=26, p=0,01 et −0,25g/l±0,47, n=21, p=0,03) avec une tendance similaire sur l’ensemble des patients (−0,08± 0,30g/l de LDL, n=76, p=0,07). Le pourcentage de patients ayant une pression artérielle anormale était significativement moindre lors du suivi (68 % vs 84 % à l’inclusion, p=0,002) avec 6 patients ayant une pression systolique normale parmi les 12 dont la PAS était initialement>140mmHg et 3 patients ayant une pression diastolique normale parmi les 4 dont la PAD était initialement>90mmHg. L’IMC n’était pas significativement différent entre les deux évaluations. Parmi les patients initialement en surpoids, 3/45 avaient un IMC <25kg/m2 et parmi ceux initialement obèses, 5/28 avaient un IMC<30kg/m2 lors du suivi (NS). De nouvelles recommandations ont été émises lors de la consultation de suivi. Parmi ceux n’ayant pas reçu de recommandations initiales (n=65), 20 patients (30,8 %) ont reçu une recommandation de contrôle±traitement tensionnel. 21 patients (/61 sans recommandation initiale) ont reçu une recommandation de consultation cardiologique (34,4 %).

Conclusion

L’évaluation à moyen terme du bilan dépistage & prévention montre l’intérêt du programme de dépistage et de son suivi avec une bonne application des recommandations et une amélioration objective de plusieurs critères de multimorbidités.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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Vol 87 - N° S1

P. A25 - décembre 2020 Retour au numéro
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