La valeur prédictive de l’échographie dans le syndrome du canal carpien à EMG normal - 30/11/20
Résumé |
Introduction |
Le syndrome du canal carpien SCC est le syndrome canalaire le plus fréquent, lié dans la plupart des cas à une compression ou une irritation du nerf médian dans le canal. Si le diagnostic est clinique, souvent confirmé par l’électromyogramme EMG, les critères de diagnostic échographique doivent désormais être connus. Mieux tolérée, moins coûteuse, aussi performante, l’échographie est bien corrélée à la sévérité de l’atteinte et montre les variantes anatomiques, ce qui en fait pour certains l’examen de première intention. L’objectif de notre étude est d’évaluer l’apport de l’échographe dans le diagnostic du SCC symptomatique avec EMG normal et de rechercher des corrélations avec certains tests diagnostiques cliniques.
Matériels et méthodes |
Une échographie a été pratiquée chez 20 patients ayant des signes cliniques avec EMG normal de SCC. À été mesuré la surface de section transversale à l’entrée (seuil 11mm2) et à la sortie du canal et le ratio d’aplatissement du nerf médian au canal carpien de façon bilatéral. L’EMG de tous les patients ne retrouvait pas de SCC.
Résultats |
Main droite : la surface de section transversale moyenne du nerf médian au canal carpien était en moyenne de 9,55mm2 à sa partie proximale (repères osseux pisiforme et scaphoïde) et de 12,65mm2 à sa partie à sa partie distale (repères osseux hamatum et trapèze). Main gauche : la surface de section transversale moyenne du nerf médian au canal carpien était de 9,75mm2 à sa partie proximale et de 11,95mm2 à sa partie à sa partie distale. Le ratio moyen d’aplatissement du nerf médian dans le canal carpien sa partie distale (apport petit/grand diamètre) était de 3,05 à droite et de 2,25 à gauche. L’échographie a permit de poser le diagnostic de SCC dans 50 % des cas : 5 bilatéral et 5 unilatéral (3 droits et 2 gauches) Les mesures de section transversale étaient statistiquement corrélées au côté prédominant de l’atteinte clinique. Les signes échographiques ont été trouvés corrélés à la fois avec le test de Phalen (p<0,001) et avec le signe de Tinel (p<0,001). La sensibilité et la spécificité de l’échographie pour le diagnostic de SCC étaient respectivement de 81 et 88 %.
Conclusion |
L’association de signes cliniques typiques et d’au moins une mesure échographique pathologique du nerf médian est fortement prédictive du diagnostic de SCC. Un EMG normal chez un patient symptomatique doit amener à demander une échographie afin de rechercher des signes permettant de conforter la gêne subjective et l’examen clinique de ce syndrome.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 87 - N° S1
P. A255 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?