Risque infectieux et rhumatismes inflammatoires chroniques - 30/11/20
Résumé |
Introduction |
Les patients atteints de rhumatisme inflammatoire chronique RIC (polyarthrite rhumatoïde, spondyloarthrites, connectivites) ont un risque infectieux plus élevé que les sujets sains. Les bronchopneumopathies, virales ou bactériennes représentent les manifestations infectieuses les plus fréquentes. Les traitements utilisés (glucorticoïdes, immunosuppresseurs et biomédicaments) augmentent ce risque. De plus, les recommandations consensus relatives aux comorbidités spécifiques aux rhumatismes inflammatoires chroniques sont rares. Notre objectif est de réaliser une revue systématique de littérature sur l’évaluation du risque infectieux au cours des rhumatismes inflammatoires chroniques.
Matériels et méthodes |
Une revue systématique de littérature des articles scientifiques incluant les études épidémiologiques a été effectué sur Medline, Embase et les abstracts des congrès internationaux (ACR et EULAR) de 2016 à 2020 évaluant le risque de survenue des infectieux au cours des RIC : non sévères, sévères, tuberculeuses, opportunistes et la prise de mesures de prévention : vaccination et hygiène buccodentaire.
Résultats |
Douze publications pertinentes ont été sélectionnées. Quatre études ont rappelé l’importance du dépistage de tout antécédents d’infections (informations relatives à la tuberculose, infections sévères, infections répétées ou antécédents d’infections par VIH ou hépatite) à collecter dès la mise en place du diagnostic et surtout avant de débuter tout traitement et ont rappelé les directives de dépistage de la tuberculose et son incidence sur les décisions thérapeutiques, 4 études ont évoqué l’importance de la recherche des facteurs prédisposant aux infections : 2 études relatives à la parondontite rappelant la nécessité d’une consultation annuelle chez le dentiste du fait du risque infectieux que représente une mauvaise hygiène buccodentaire et 2 études sur le dépistage de la bronchite chronique dès la présence d’une toux productive au delà de 3 mois puis adresser le patient au pneumologue. Quatre études ont abordé le rôle primordial de la prévention par la vaccination : la vaccination antidiphtérique/tétanique/polyomélite, antigrippale et antipnemococoque est fortement recommandée, valeur informative pour les vaccins de l’hépatite B et herpès zoster et ont rappelé la contre-indication d’un vaccin vivant chez les patients sous immunosuppresseurs.
Conclusion |
Les patients atteints de RIC sont plus à risque de contacter une infection sévère. La limitation de ce risque passe par une évaluation personnalisée du bénéfice risque, le respect du bilan pré-thérapeutique et mise à jour des vaccinations, l’information et l’éducation thérapeutique des patients avec des ateliers spécifiques représentant une part majeure de la prévention de ce risque infectieux.
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Vol 87 - N° S1
P. A271 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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