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Causes d’arrêt des anti-TNFa chez les patients traités pour rhumatismes inflammatoires chroniques - 30/11/20

Doi : 10.1016/j.rhum.2020.10.497 
G. Chabane , M. Djennane, L. Igueni, A. Ifticene
 Rhumatologie, CHU Nedir Mohamed, Tizi Ouzou, Algérie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les anti-TNFα représentent un progrès thérapeutique majeur dans le traitement des rhumatismes inflammatoires chroniques, cependant certaines situations nécessitent leurs arrêt temporaire ou définitif. L’objectif de ce travail est d’analyser les différentes causes d’arrêt des anti-TNFα.

Patients et méthodes

Nous avons analysé rétrospectivement les dossiers médicaux de 200 patients atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques ayant reçu un traitement anti-TNFα.

Résultats

Deux cent dossiers de patient ont été analysés, il s’agit de 109 femmes et 91 hommes âgés en moyenne de 47 ans (±12,6). Quatre-vingt-dix-huit patients étaient suivis pour spondylarthrite ankylosante (SA), 77 pour polyarthrite rhumatoïde (PR), 14 pour rhumatisme psoriasique (RP), 7 pour rhumatisme des enthéropathies inflammatoires (MICI), 3 pour association d’une SA et PR et un patient était suivi pour une arthrite juvénile idiopathique. Cent onze patients (55,5 %) étaient sous adalimumab (ADA), 64 (32 %) sous etanercept (ETA), 25 (12,5 %) sous infliximab (INF), un DMARDs a été associé chez 115 patients (57,5 %) ; (90 sous méthotrexate, 14 sous léflunomide, 11 sous sulfasalazine). L’arrêt de l’anti-TNFα a été préconisé dans 70 cas (35 %) ; 31 (44,3 %) SA, 30 (42,9 %) PR, 4 (5,7 %) RP, 3 (4,3 %) MICI, 2 (2,9 %) SPA+PR. Il s’agit de 44 femmes (62,9 %) et 26 hommes (37,1 %) âgés en moyenne de 48 ans (±12,4) dont la durée moyenne d’évolution de leurs rhumatisme était de 11,9 ans (±6,4), un DMARDs a été associé chez 44 patients (31 sous méthotrexate, 7 sous sulfasalazine, 6 sous leflunomide). L’ADA a été arrêté dans 38 cas (54,3 %), l’ETA dans 23 cas (32,9 %) et l’INF dans 9 cas (12,9 %). Le maintient thérapeutique des anti-TNFα était de 32 mois (±22,6 mois), le maintient de l’ETA était de 37,2 mois supérieur a celui de l’ADA (31,9 mois) avec un P non significatif=0,14 et de l’INF (19,9 mois) avec un p<10−3. Les causes d’arrêt étaient dominées par l’échec thérapeutique dans 30 cas (42,8 %), 22 cas d’échec primaire (31,4 %) et 8 cas d’échec secondaire (11,4 %) et la survenue d’effets secondaires dans 27 cas (38,6 %) surtout a type d’infections dans 20 cas (28,6 %) (4 cas de tuberculose, 13 infections bactériennes et 3 infections virales) ; les autres effets secondaires étaient : 3 cas de cytolyse hépatique, un psoriasis cutané, 2 réactions cutanées et 1 cas de polyneuropathie démyélinisante. Les autres causes d’arrêt étaient la découverte d’une néoplasie dans 6 cas (2 mélanome, 1 carcinome basocellulaire, 1 cancers du sein et 2 carcinomes papillaires de la thyroïde) et d’une lésion précancéreuse dans un cas (dysplasie de haut grade au niveau de l’estomac), intervention chirurgicale dans 4 cas, et grossesse dans 2 cas. Concernant le motif d’arrêt il n’y avait pas de différence significative entres les 3 anti-TNFα.

Conclusion

Les anti-TNF ont révolutionné la prise en charge et le pronostic de certains rhumatismes inflammatoires chroniques et sont assez bien tolérés. Cependant, il faut rester très vigilant sur leur effet en ce qui concerne un éventuel risque d’augmentation des infections et néoplasique à long terme.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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Vol 87 - N° S1

P. A274 - décembre 2020 Retour au numéro
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