Étude épidémiologique du rhumatisme psoriasique en France : étude de cohorte en pratique courante à partir des données du SNDS - 30/11/20
Résumé |
Introduction |
Les données concernant la prévalence du RhPso diffèrent très largement selon l’étude et le pays. De plus, aucune étude épidémiologique n’est disponible en France à l’échelle nationale. Nos objectifs étaient (1) d’estimer la prévalence et l’incidence du RhPso en France, (2) d’identifier les maladies inflammatoires et comorbidités associées, (3) d’identifier les traitements prescrits en pratique courante.
Matériels et méthodes |
Cette étude de cohorte nationale a été réalisée à partir des données de l’assurance maladie (SNDS) couvrant 99 % des résidents français. Tous les adultes identifiés RhPso (code spécifique M07) dans la base ont été inclus entre le 01/01/2015 et le 31/12/2018. Les maladies inflammatoires associées et les comorbidités ont été extraites à partir des données d’hospitalisation, de consommation médicamenteuse et d’ALD. Les traitements étudiés étaient les csDMARDs (methotrexate, leflunomide, sulfasalazine), les bDMARDs princeps ou biosimilaires (etanercept, infliximab, adalimumab, certolizumab, golimumab, ustekizumab, secukinumab), l’aprémilast, les AINS et la prednisone. Un nouvel utilisateur d’un bDMARD ou d’aprémilast était défini comme un patient n’ayant reçu aucun de ces traitements dans l’année précédant la date index.
Résultats |
Au total, 63 598 patients ont été identifiés RhPso (55,9±14,4 ans ; 45,6 % d’hommes). La prévalence du RhPso a été estimée à 0,1 % et l’incidence à 8,4 pour 100 000 personnes-années dans la population générale. Le rhumatisme était associé à une maladie inflammatoire chronique de l’intestin dans 4,3 % des cas et à une uvéite dans 0,1 % des cas. Un psoriasis cutané actif (i.e. traité par topiques) était retrouvé chez 41,8 % des patients. Les comorbidités les plus fréquemment observées étaient l’hypertension, le diabète, la bronchopneumopathie chronique obstructive et la dyslipidémie. Dans cette population, la prévalence des traitements par csDMARDs, bDMARDs et apremilast étaient respectivement de 25,9 % (n=16 453), 30,4 % (n=19 325) et 3,5 % (n=2 231). Parmi eux, on notait 8 966 (14,1 %) nouveaux utilisateurs de csDMARDs, 8 311 (13,1 %) nouveaux utilisateurs de bDMARDs et 1 529 (7,4 %) nouveaux utilisateurs d’apremilast. Le csDMARD de première ligne le plus couramment prescrit était le méthotrexate (70,9 %) ; les bDMARDs de première ligne les plus fréquemment prescrits étaient l’adalimumab (36,4 %), suivi par l’etanercept (27,0 %). On notait une délivrance d’au moins un AINS chez 70,7 % des patients (n=44 972) et de prednisone chez 32,0 % (n=20 327) des patients durant la période d’étude.
Conclusion |
Cette étude en pratique courante permet de mieux estimer l’impact du RhPso en France. Les résultats sont conformes à ceux des études précedement publiées, utilisant notamment d’autres sources de données, ce qui souligne la fiabilité de la base de l’assurance maladie pour les études épidémiologiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 87 - N° S1
P. A3-A4 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?