Effet du nintédanib sur la progression de la pneumopathie interstitielle diffuse (PID) chez des patients atteints d’une PID associée à une maladie auto-immune : données complémentaires de l’étude INBUILD - 30/11/20
Résumé |
Introduction |
Dans l’étude INBUILD sur 52 semaines de traitement, le nintédanib versus placebo a ralenti le taux de déclin de la capacité vitale forcée (CVF) sur la population totale atteinte de PID fibrosantes progressives autres qu’une fibrose pulmonaire idiopathique [n=663] incluant le sous-groupe des patients avec une PID fibrosante progressive (PID-FP) associée à une maladie auto-immune [n=170]. Nous avons évalué dans ce sous-groupe le délai de survenue :
– du décès ;
– de la première exacerbation aiguë de la PID ou du décès ;
– jusqu’à progression de la maladie (déclin absolu de la CVF≥10 % de la valeur prédite) ou décès sur l’ensemble de l’étude.
Patients et méthodes |
Les patients ont été randomisés pour recevoir le nintédanib 150mg bid ou le placebo et ont poursuivi le traitement randomisé en aveugle jusqu’à la fin de l’étude. Les taux d’incidence des événements indésirables pour 100 patient–années ont été calculés sur la base des événements survenus entre la première prise du médicament à l’étude et la dernière prise plus 28jours. Les analyses étaient descriptives.
Résultats |
89 PID-PR, 39 PID-ScS, 19 PID-CM, 23 autres PID auto-immunes dont PID associée à un syndrome de Gougerot-Sjögren [n=7], PID avec manifestations auto-immunes [n=5] et PID associée à une connectivite indifférenciée [n=3]. Respectivement dans les groupes nintédanib et placebo, 9,8 % et 12,5 % des patients sont décédés, 12,2 % et 20,5 % ont développé ≥1 exacerbation aiguë de PID ou sont décédés et 40,2 % et 53,4 % une progression de la maladie ou sont décédés. La diarrhée a été l’événement indésirable le plus fréquent, avec des taux d’incidence de 139,2 et 26,3 événements pour 100 patient–années dans les groupes respectivement nintédanib et placebo. Les événements indésirables ont entraîné l’arrêt du traitement chez 20,7 % des patients (nintédanib) et 13,6 % des patients (placebo).
Conclusion |
Les données de l’étude INBUILD suggèrent que le nintédanib a un effet cliniquement significatif sur le ralentissement de la progression de la PID chez les patients atteints d’une PID associée à une maladie auto-immune fibrosante progressive, avec des événements indésirables pouvant être tolérés par la majorité des patients.
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☆ | Données INBUILD initialement présentées à l’EULAR 2020. |
Vol 87 - N° S1
P. A38-A39 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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