Profil osseux, cognitif et anthropométrique des patients en fonction du siège de la fracture post-chute : une étude transversale - 30/11/20
Résumé |
Introduction |
La densité minérale osseuse (DMO), les fonctions cognitives et l’indice de masse corporelle (IMC) pourraient jouer un rôle dans le siège des fractures post-chutes. Le but de cette étude était de déterminer si les patients ont un profil osseux, cognitif et anthropométrique particulier en fonction du siège de la fracture post-chute.
Patients et méthodes |
Cent six femmes, âgées de 55 ans et plus, victimes d’une chute avec fracture de la hanche (n=30), de l’humérus (n=28), du poignet (n=32) ou de la cheville (n=16), ont été incluses dans cette étude transversale. Les caractéristiques osseuses, cognitives, anthropométriques ainsi que plusieurs facteurs de risque de chute, comme la peur de tomber, ont tout d’abord été comparés entre ces différents sièges de fractures. Les variables significatives ont ensuite été utilisées pour réaliser une analyse en composantes principales (ACP). Une comparaison entre les différents profils identifiés par l’ACP a ensuite été réalisée.
Résultats |
Les quatre sièges de fractures se différencient significativement par le niveau d’éducation, la DMO, l’IMC, la peur de tomber, et le nombre d’erreurs au Trail Making Test B, un test de fonctions exécutives. L’ACP a révélé l’existence de quatre profils distincts (nommés P1 à P4), comprenant respectivement 25,8 %, 17,2 %, 26,9 % et 30,1 % des fractures. P1 et P4 comprennent essentiellement des fractures de l’humérus (respectivement, 45,0 % et 41,7 %) et peu de fractures de la hanche (respectivement, 10,0 % et 12,5 %). Au contraire P2 et P3 comprennent essentiellement des fractures de la hanche (respectivement, 33,3 % et 45,5 %) et peu de fractures de l’humérus (respectivement, 7,4 % et 18,2 %). P1 et P4 ont un IMC et une DMO plus élevés que P2 et P3. P2 comprend plus de fractures de la cheville mais moins de fractures de l’humérus et de la hanche que P3 (respectivement, 25,9 % vs 9,1 %, 7,4 % vs 18,2 % et 33,3 % vs 45,5 %). P2 et P3 ont un profil anthropométrique similaire avec un IMC normal mais P3 a une fragilité osseuse légèrement plus marquée que P2. P2 a également une meilleure éducation, une meilleure autonomie, moins peur de tomber, une meilleure cognition et est moins polymédiqué que P3.
Conclusion |
Il ne semble pas exister un profil type caractérisant un siège de fracture post-chute, mais plutôt plusieurs profils correspondant à chaque siège de fracture et dépendant de la combinaison des caractéristiques des patients. Ces profils se distinguent par des caractéristiques osseuses, cognitives, anthropométriques, mais également par la polymédication et la peur de tomber.
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Vol 87 - N° S1
P. A63 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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