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Cinétique et cible densitométrique sous dénosumab sur 5 ans - 30/11/20

Doi : 10.1016/j.rhum.2020.10.104 
P. Lim 1, , P. Fardellone 1, S. Liabeuf 2, D. Ursu 1, F. Grados 1, I. Henry Desailly 1, V. Goeb 1
1 Service de rhumatologie, C.H.U Amiens Nord, Amiens 
2 Service de pharmacologie clinique, centre régional de pharmacovigilance, CHU d’Amiens-Picardie, Amiens 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le suivi thérapeutique des patients sous denosumab soulève des interrogations du fait d’un risque de rebond fracturaire à l’arrêt. L’indication d’un traitement à vie, avec une cible thérapeutique à atteindre selon le modèle du Treat-To-Target, apparait comme une possibilité à envisager. L’objectif principal de notre étude en « vraie vie » était d’évaluer la cinétique des valeurs de densitométrie osseuse (DMO) permettant l’atteinte et le maintien d’une cible densitométrique chez des patients traités par dénosumab. Les objectifs secondaires étaient de décrire les facteurs associés à un gain de DMO, l’incidence des fractures sous et à l’arrêt du dénosumab, l’adhésion ainsi que la tolérance du traitement.

Matériels et méthodes

Étude observationnelle, rétrospective, monocentrique incluant des patients bénéficiant d’un traitement par dénosumab entre janvier 2013 et janvier 2020. Étaient exclus les prescriptions à visée oncologique ou en dehors de l’ostéoporose. Le critère de jugement principal était le T-score au col fémoral à 2 et 5 ans de traitement. Les critères de jugement secondaires étaient l’incidence des patients développant des effets indésirables et des fractures sous dénosumab.

Résultats

Parmi les 201 patients inclus, 97 % étaient des femmes, l’âge médian était de 71 (65-79) ans, l’IMC moyen de 23,3±3,9kg/m2. Trois quart des patients ont bénéficié d’un autre traitement anti-ostéoporotique antérieurement au denosumab. Chez les 162 patients ayant bénéficié d’une DMO à 2 ans, une augmentation très significative de la cinétique densitométrique à été observée (p<0,0001). Le pourcentage de patients atteints d’ostéoporose densitométrique était significativement plus bas par rapport à l’inclusion (26 % vs 38 % au col fémoral et 26 % vs 57 % au rachis lombaire). Le gain densitométrique était constant parmi les 60 patients suivis à 5 ans, 74 % des patients atteignant un T-score >−2,5 à 5 ans au col vs respectivement 62 % et 69 % à l’initiation et à 2 ans. L’âge, l’insuffisance rénale sévère et le nombre de fractures ostéoporotiques à l’initiation n’étaient pas associés à un frein du gain densitométrique à 2 et 5 ans (p<0,2). Le traitement était bien toléré, 8 % des patients ayant présenté un évènement indésirable dont un seul patient avec un effet grave avéré (oedème de Quincke). Le taux de persistance du traitement était élevé (96 %). L’ensemble des fractures (n=9) sous dénosumab est survenu à moins de 2 ans d’imprégnation. Il n’a été constaté aucun évènement fracturaire au-delà de 2 ans d’instauration. Une patiente a présenté des fractures vertébrales à l’arrêt du dénosumab.

Discussion

À notre connaissance, il n’existe aucune autre étude de vraie vie proposant un suivi thérapeutique sur 5 ans.

Conclusion

Notre étude retrouve un gain densitométrique constant à 2 et 5 ans avec atteinte croissante d’une cible densitométrique (T score >−2,5). Il n’a pas été retrouvé de facteur de mauvais pronostic d’atteinte de cette cible.

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Vol 87 - N° S1

P. A64 - décembre 2020 Retour au numéro
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