Diagnostic des cancers primitifs révélés par des métastases osseuses inaugurales - 30/11/20
Résumé |
Introduction |
Le diagnostic de métastase inaugurale est fréquent en Rhumatologie et la recherche de la tumeur primitive peut s’avérer difficile. Les techniques d’imagerie récentes couplées à la plus grande facilité de réalisation des biopsies, ont certainement permis ces dernières années d’améliorer ce diagnostic. L’objectif de cette étude rétrospective était d’évaluer les diagnostics de la tumeur primitive effectués et les différentes étiologies retrouvées, chez les patients hospitalisés dans le service de Rhumatologie du CHU de Poitiers, entre le 1er juillet 2013 et le 1er juillet 2020, et de les comparer aux autres études réalisées antérieurement dans le service : entre le 1er janvier 1986 et le 31 mars 1995 [1 ], entre 1er avril 1995 et le 30 juin 2005 [2 ], entre le 1er juillet 2005 et le 30 juin 2013 [3 ].
Patients et méthodes |
Cent seize patients présentant une ou plusieurs métastases osseuses inaugurales ont été hospitalisés pendant cette période. Un bilan comportant outre les examens clinique et biologique, des radiographies des zones douloureuses, une radiographie pulmonaire, un scanner thoraco-abdomino-pelvien (TAP) et/ou une tomographie par émissions de positons couplée à la tomodensitométrie (TEP-TDM) étaient effectués, ainsi qu’une biopsie de la métastase osseuse ou d’une autre métastase ; d’autres examens ciblés pouvaient être réalisés en fonction de l’orientation clinique (mammographie, fibroscopie digestive…).
Résultats |
La tumeur primitive a été diagnostiquée chez 103 patients (88,8 %). Les cancers les plus fréquents étaient pulmonaires (50,7 %), suivis par les cancers du sein (12,9 %), les cancers de la prostate (6,9 %), les cancers digestifs (5,2 %) et les cancers rénaux (4,3 %). La radiographie pulmonaire et la mammographie ont permis de retrouver d’emblée le cancer primitif chez respectivement 16 et 12 patients. La tumeur primitive n’a pas été diagnostiquée chez 13 patients ; les résultats anatomopathologiques permettaient cependant de suspecter une origine bilio-pancréatique dans 3 cas et une origine urothéliale dans 1 cas. L’examen TEP-TDM s’est avéré plus performant pour le diagnostic que le scanner TAP dans 2 cas (2 cancers pulmonaires). Le délai diagnostique moyen était de 4 semaines.
Discussion |
Les progrès réalisés avec l’arrivée du scanner TAP puis de l’examen TEP-TDM et l’analyse des biopsies ont permis d’augmenter le nombre de tumeurs primitives diagnostiquées chez les patients hospitalisés dans le service de Rhumatologie ; le diagnostic était en effet de 61 % (109/179) avant 1995, 78 % (116/148) entre 1995 et 2005, 82,1 % (78/95) entre 2005 et 2013. On note une augmentation du nombre de métastases osseuses révélatrices de cancers pulmonaires (51 % versus 43,2 % entre 2005 et 2013, et 36 % entre 1995 et 2005 et 13 % dans la première série de patients).
Conclusion |
Ces résultats montrent l’amélioration du diagnostic du cancer primitif, lors de la survenue de métastases inaugurales, ainsi que la prédominance du diagnostic de cancer pulmonaire.
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Vol 87 - N° S1
P. A72-A73 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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