Kinésiophobie chez les patients suivis pour lombalgie et lombosciatique commune chronique : prévalence et facteurs associés - 30/11/20
Résumé |
Introduction/Objectif |
La kinésiophobie est un facteur important dans la chronicité des lombalgies et des incapacités fonctionnelles qui en découlent [1 ]. Ce travail avait pour objectif d’étudier la prévalence de la kinésiophobie chez les patients souffrant de lombalgie et lombosciatique commune chronique et en rechercher les facteurs sociodémographiques et cliniques associés.
Patients et méthodes |
Il s’est agi d’une étude prospective de six mois (15/03 au 15/09/2019) portant sur des patients adultes, souffrant de lombalgie ou lombosciatique commune chronique. Les données ont été collectées à l’aide d’un questionnaire individuel administré par un médecin et complété par un examen clinique des patients. Le caractère commun a été confirmé par la radiologie et l’absence de syndrome inflammatoire biologique. La kinésiophobie a été recherchée à l’aide de l’Échelle de Kinésiophobie de Tampa (Tampa Scale for Kinesiophobia (TSK)). Les patients étaient considérés kinésiophobiques pour un score TSK supérieur ou égale à 40/68. La qualité de vie a été évaluée à l’aide du questionnaire de DALLAS. Un seuil statistique p≤0,05 a été considéré comme significatif.
Résultats |
Cent vingt patients ont été inclus. Il s’agissait de 77 (64,17 %) hommes et 43 (35,83 %) femmes soit un sex-ratio de 0,55. Quatre-vingt-cinq (70,83 %) étaient des patients kinésiophobiques (PK) et 35 (29,17 %), des patients non kinésiophobiques (PNK). le score moyen de kinésiophobie était de 42,02±4,94 avec des extrêmes de 25 et 53. La durée d’évolution moyenne des symptômes était 3,43 ans chez les PK contre 2,24 ans chez les PNK (p=0,027). L’EVA moyen était de 46,77/100 chez les PK contre 28,14/100 chez les PNK (p=0,007). Toutes les composantes de la qualité de vie étaient plus dégradées chez les PK que les PNK. La comparaison de la qualité de vie entre PK et PNK est résumée dans le Tableau 1. Selon les critères suivants, la kinésiophobie prédominait sans lien statistiquement significatif : Le sexe féminin à 67,06 % (p=0,4), l’âge d’au moins 55 ans à 57,65 % (p=0,11), être femme au foyer à 42,35 % (p=0,25), vivre en couple à 74,12 % (p=0,07), être en surpoids à 63,53 % (p=0,46).
Conclusion |
La kinésiophobie était fréquente au cours de la lombalgie et la lombosciatique commune. La durée moyenne d’évolution, l’intensité de la douleur et la baisse de la qualité de vie sont sont les facteurs associés à sa survenue.
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Vol 87 - N° S1
P. A74-A75 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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