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The Great escape? A liberal perspective on assisted suicide for prisoners - 02/12/20

La grande évasion ? Perspective libérale sur l’assistance au suicide pour les prisonniers

Doi : 10.1016/j.jemep.2020.100566 
Y. Della Croce
 Department of political science and international relations, school of social sciences, university of Geneva, 40, boulevard du Pont-d’Arve, 1205 Geneva, Switzerland 

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Summary

Do prisoners evade punishment should they voluntarily end their lives while serving a prison sentence? In order to provide a meaningful answer to this question, one must first carefully unpack what is meant by sentence evasion, why it is wrong, and what its philosophical underpinnings are. To this purpose, I draw insights from liberal political philosophy and turn to the ideas of John Stuart Mill and John Rawls. I argue that the philosophical origins of the contemporary argument that prisoners evade their sentences through suicide can be found in Mill's argument against the abolition of capital punishment. Mill's argument rests on the assumption that death is preferable to life-long incarceration. I argue that this assumption is incompatible with a political conception of justice because it cannot be held in accordance with the tenets of public reason, an idea put forward by Rawls but also tacitly endorsed by Mill. To do so, I argue that the argument of sentence evasion concerns what Rawls calls a constitutional essential; a fundamental element that orders political institutions and their subsequent distribution of rights and liberties. In virtue of their fundamental character, constitutional essentials are to be decided through the use of public reasons; reasons that lie outside of citizens’ particular comprehensive worldviews. I show that the assumption that death is preferable to incarceration cannot be sustained outside of a particularistic doctrine regarding the nature of death. The argument must therefore be rejected and cannot constitute a basis for denying suicide assistance to inmates.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Résumé

Les prisonniers se soustraient-ils à la punition s’ils mettent fin à leurs jours alors qu’ils purgent une peine de prison ? Afin de proposer une réponse adéquate à cette question, il est nécessaire de premièrement clarifier ce qui est entendu par « soustraction à la peine », pourquoi cette notion pose un problème moral, et sur quels fondements philosophiques elle repose. À ce but, nous mobilisons la philosophie politique libérale et nous tournons vers les idées de John Stuart Mill et de John Rawls. Nous défendons que les fondements philosophiques de l’idée de la soustraction à la peine puissent être trouvés dans l’argumentaire de Mill contre l’abolition de la peine capitale. L’argument de Mill repose en effet sur le présupposé que la mort est une alternative préférable à l’incarcération à perpétuité, et est donc une alternative moins cruelle. Ce présupposé est cependant incompatible avec une conception politique de la justice car il ne peut répondre aux exigences de la raison publique, une idée mise en avant par Rawls mais tacitement endossée par Mill. Pour démontrer cela, je défends que l’idée de soustraction à la peine se rapporte à ce que Rawls nomme une question constitutionnelle essentielle ; un élément fondamental de l’ordre des institutions politiques et de leurs distributions de droits et libertés. En vertu de leur caractère fondamental, ces questions doivent être réglées au travers l’usage de raisons publiques, ces raisons se trouvant en dehors des doctrines compréhensives des citoyens. Je montre que le présupposé de Mill ne peut pas être défendu en dehors d’une doctrine particulière concernant la nature de la mort. Son argument ainsi que l’argument de soustraction à la peine doivent donc être rejetés car inadaptés au forum public.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Keywords : Liberalism, Prison, Public Reason, Punishment, Suicide

Mots clés : Libéralisme, Prison, Raison publique, Punition, Suicide


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