Aménagement du concours de première année commune aux études de santé (PACES) : entre justice sociale et éthique confraternelle en devenir ? - 09/12/20
Adjustment of the first year common competition in health studies (PACES): between social justice and fraternal ethics in the making?

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Résumé |
La première année commune aux études de santé (PACES) est sanctionnée par un concours qui permet aux élèves de s’orienter vers les différentes filières de santé (médecine, odontologie, maïeutique, etc.). Hélas, beaucoup d’étudiants, pourtant méritants, n’ont aucun accès à une formation de santé en fin de PACES. Le concours s’inscrit dans une politique d’égalité des chances : tous les étudiants peuvent s’inscrire en PACES ; chacun a les mêmes conditions d’étude. Pourtant, les étudiants « présentant » un handicap peuvent bénéficier d’aménagements du concours, comme la mise à disposition d’un matériel optique ou d’un temps supplémentaire. Ces aménagements sont proposés par une commission réunissant les médecins du service de santé universitaire (SSU) et des médecins de la faculté de médecine. Quel sens ces aménagements ont-ils pour ces médecins ? S’agit-il d’une inégalité des chances ou d’une justice sociale réparatrice de handicap ? Est-il éthique, vis-à-vis des futurs patients, de laisser des étudiants présentant des déficits cognitifs, sensoriels ou moteurs devenir soignants ? À partir de notre expérience, nous proposons ici de mieux comprendre le sens de cette politique de santé, comme une mesure pour éviter d’induire un handicap pour des étudiants ayant un déficit fonctionnel. Nous explorerons en quoi les médecins de cette commission pourraient se sentir responsables par rapport aux futurs soins et, à partir de là, montrerons que l’insertion professionnelle de soignants handicapés pourrait, en réalité, être une opportunité de co-construire de nouveaux rapports aux soignés et aux métiers de soignants.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
The first year of health studies (PACES) is sanctioned by a contest that allows students to move towards the various health occupations. Unfortunately, many students, however deserving, have no access to health training at the end of PACES. The competition is part of an equal opportunities policy: all students can register in PACES; each has the same conditions of study. However, students “presenting” a disability can benefit from the contest's facilities, such as the provision of optical equipment or additional time. Its arrangements are proposed by a commission bringing together the doctors of the University Service of Preventive Medicine and Health Promotion (SSU) and doctors of the Faculty of Medicine. What sense do these accommodations have for these doctors? Is it an inequality of opportunity or a kind of social justice of disability? Is it ethical, for future patients, to let students with cognitive, sensory or motor deficits become a healthcare worker? From our experience, we propose here to better understand the meaning of this health policy, as a measure to avoid inducing disability for students with a functional deficit. We will explore how the doctors of this commission might feel responsible for future care and, from there, show that the professional integration of healthcare workers with disabilities could, in fact, be an opportunity to co-build new conception of care work.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Étudiant en médecine, PACES, Justice sociale, Levinas, Handicap
Keywords : Medical student, PACES, Social justice, Levinas, Handicap
Plan
Vol 17 - N° 4
P. 250-258 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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