Évaluation de l’implantation d’un processus de dé-prescription des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) à l’aide d’un algorithme au sein d’un service de médecine interne - 14/12/20
Evaluation of the implantation of a de-prescribing process for proton pump inhibitor (PPI) using an algorithm within an internal medicine department
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Résumé |
Introduction |
La prescription des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) apparaît excessive. Pris au long cours, les IPP peuvent provoquer des effets indésirables graves. Il s’avère donc justifié de suspendre les traitements dont le bénéfice attendu semble trop faible par rapport aux risques encourus : c’est la dé-prescription. L’objectif de cette étude est d’évaluer un processus de dé-prescription des IPP à l’aide d’un algorithme dans un service hospitalier de médecine interne.
Méthode |
Après une délibération collégiale, un algorithme d’aide à la dé-prescription des IPP a été validé. Le cas échéant, l’arrêt de l’IPP était progressif sur 1 mois. Un suivi téléphonique à 1, 2 et 3 mois a été réalisé afin d’évaluer le maintien de la dé-prescription et la survenue de symptômes digestifs. Les critères d’évaluation étaient les taux de dé-prescription et de maintien de la dé-prescription à 3 mois suivant les déclarations des patients, de leurs soignants ou d’un membre de leur famille.
Résultats |
Cent cinq patients d’âge moyen 72 ans, ont été inclus sur une période de 21 semaines, et dans 31 cas (29 %), une dé-prescription a été réalisée. Après 3 mois de suivi, on constate 71 % de maintien de la dé-prescription. Trois patients ont été perdus de vue et 6 patients ont repris un IPP.
Conclusion |
La démarche entreprise a permis de suspendre une prise d’IPP dans près de 3 cas sur 10. L’effet persiste à 3 mois pour une grande majorité des patients. Il sera intéressant de poursuivre ce processus et d’étendre le suivi sur des périodes plus longues, afin de s’assurer du maintien à long terme de la dé-prescription des IPP.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Introduction |
The prescription of proton pump inhibitors (PPIs) seems excessive. Taken over the long term, PPIs can cause serious side effects. It therefore turns out to be justified to suspend treatments whose expected benefit seems too low compared to the risks involved : it is deprescription. The objective of this study is to assess a process for the deprescription of PPIs in a hospital internal medicine department.
Method |
After collegial deliberation, an algorithm for assisting in the deprescription of PPIs was validated. If necessary, the PPI was phased out over 1 month. A telephone follow-up at 1, 2 and 3 months was carried out in order to assess the maintenance of deprescription and the occurrence of digestive symptoms. The evaluation criteria were the rate of deprescription and the rate of maintenance of deprescription at 3 months following reports from patients, their caregivers or a family member.
Results |
105 patients with a mean age of 72 years were included over a period of 21 weeks, and in 31 cases (29%), deprescription was performed. After 3 months of follow-up, there was 71% maintenance of deprescription. Three patients were lost to follow-up and 6 patients resumed PPI.
Conclusion |
The approach undertaken resulted in the suspension of PPI intake in almost 3 out of 10 cases. This result was maintained at least three months for a large majority of patients. It will be interesting to continue this process and extend the monitoring over longer periods, in order to ensure that PPI de-prescription is maintained in the long term.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dé-prescription, IPP, Iatrogénie, Coordination ville-hôpital
Keywords : Deprescribing, PPI, Iatrogeny, City-Hospital coordination
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