Table des matières EMC Démo S'abonner

Toxicité du chlorure de vinyle - 07/01/21

[16-047-F-10]  - Doi : 10.1016/S1877-7856(20)42192-0 
C. Forlini a,  : Toxicologue, European Registered Toxicologist, B. Bancel b : Praticien hospitalier, J.-C. Besson c : Médecin du travail, médecin coordonnateur, L. Fontana d, e : Professeur des Universités, praticien hospitalier, V. Chipier f : Médecin du travail, médecin coordonnateur
a Service de toxicologie, Arkema France, 420, rue d'Estienne-d'Orves, 92705 Colombes cedex, France 
b Service d'anatomie pathologique, Hôpital de la Croix-Rousse, 103, Grande-Rue de la Croix-Rousse, 69317 Lyon cedex 4, France 
c Arkema, BP 32, 69492 Pierre-Bénite, France 
d UFR de médecine, Université Jean-Monnet, 15, rue Ambroise-Paré, 42023 Saint-Étienne cedex 2, France 
e Service de santé au travail, CHU de Saint-Étienne, 42055 Saint-Étienne cedex 2, France 
f Kem One, 1, quai Louis-Aulagne, CS 70035, 69191 Saint-Fons, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 11
Iconographies 1
Vidéos 0
Autres 0

Résumé

Le chlorure de vinyle monomère (CVM) est un gaz dangereux utilisé principalement dans l'industrie des matières plastiques pour produire par polymérisation du polychlorure de vinyle (PVC) et des copolymères. Les expositions au CVM sont essentiellement professionnelles (dans les usines de fabrication de CVM et de PVC), mais aussi, dans une moindre mesure, environnementales (via les canalisations d'eaux potables). Dans les années 1950, la « maladie du chlorure de vinyle » a été décrite chez les personnes longuement exposées au CVM ; elle n'est plus observée aujourd'hui. Cette maladie regroupait une acroostéolyse, un syndrome de Raynaud, une sclérodermie et/ou une atteinte hépatique. Le foie est le principal organe cible après une exposition chronique au CVM ; des stéatoses, des inflammations, des fibroses, des angiosarcomes hépatiques et des carcinomes hépatocellulaires sont associés à de fortes expositions au CVM. En 1974, la relation entre l'exposition au CVM et l'angiosarcome du foie a été établie de manière formelle. En 2008, le Centre international de recherches sur le cancer a reconnu un lien entre l'exposition au CVM et l'angiosarcome et le carcinome hépatocellulaire. La difficulté de diagnostic de l'angiosarcome et la haute prévalence du carcinome hépatocellulaire conduisent à supposer que des erreurs de diagnostic peuvent être faites en absence d'examen anatomopathologique. Dans les pays occidentaux, les niveaux d'exposition professionnelle et environnementale sont réglementés et contrôlés depuis les années 1980, réduisant considérablement les expositions au CVM dans les usines. Devant le risque cancérogène, une surveillance médicale périodique des personnes exposées ou ayant été exposées au CVM est obligatoire et nécessaire. Elle est fondée sur un examen clinique, un bilan sanguin à visée hépatique et, dans certains cas, une échographie. Il n'existe pas de biomarqueurs d'exposition ou de biomarqueurs d'effets spécifiques au CVM. Les maladies provoquées par le CVM, notamment l'angiosarcome hépatique et le carcinome hépatocellulaire, sont reconnues en France en tant que maladies professionnelles au titre des tableaux nos 52 et 52 bis du régime général de la Sécurité sociale.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots-clés : Chlorure de vinyle monomère, Foie, Cancer hépatique, Angiosarcome, Carcinome hépatocellulaire, Acrosyndrome, Phénomène de Raynaud, stéatohépatite


Plan


© 2020  Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Article précédent Article précédent
  • Toxicité des éthers de glycol
  • R. Garnier
| Article suivant Article suivant
  • Bisphénols d'intérêt environnemental et alimentaire
  • C. Rousselle, G. Rivière, V. Pernelet-Joly

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à ce traité ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.