Les attentats du 13 novembre 2015 à Paris ont été l’occasion d’éprouver la robustesse de la prise en charge pré-hospitalière des blessés. Ultérieurement, ont été tirés un certain nombre d’enseignements concernant l’organisation intra hospitalière des urgences et le rôle des acteurs de soin notamment à travers les notions essentielles de triage et de damage control. La prise en charge chirurgicale des blessés des membres dans sept services spécialisés de chirurgie orthopédique a fait apparaître une divergence d’indications opératoires en urgence : les équipes du Service de Santé des Armées ont pratiqué le damage control à titre systématique tandis que les équipes civiles universitaires ont réalisé des ostéosynthèses internes immédiates et définitives pour les lésions osseuses sans exposition importante du foyer de fracture. Plusieurs débats ont permis de clarifier les indications respectives des deux attitudes. Les leçons à retenir concernent également le phénomène d’entraide spontanée qui a été observé et l’évolution à long terme de l’état des victimes.

Tragic events of terrorists attacks in Paris, november 2015, have permitted to confirm the efficacy of the first aid device. Lessons have also been drawn for the organisation of the emergency wards and the surgical indications through the concepts of « triage » and « damage control ». Seven departments of orthopaedic surgery have compared their experience of the surgical treatment of balistic fractures of the limbs. Two different surgical attitudes were used on emergency: military surgical teams applied systematically the rules of damage control while civilian teams performed definitive internal fixation of the fractures, notably when the site of the fracture was not largely exposed. Later debates allowed to define the respective indications of both attitudes. Massive spontaneous assistance to the casualties was also observed and analysed. Long term evolution of the wounded persons is evoked.