Caractéristiques des patients hospitalisés pour suspicion de COVID-19 qui s’est révélée négative - 10/01/21
Résumé |
Introduction |
La pandémie du COVID-19 a provoqué une crise sanitaire majeure. Si les signes cliniques, biologiques et scanographiques du COVID19 ont été largement rapportés, on manque d’informations sur les patients ayant une suspicion de COVID-19 qui s’est révélée négative. L’objectif de cette étude était de déterminer les caractéristiques cliniques, biologiques et radiologiques de ces derniers.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur des patients hospitalisés dans le service « Non-Covid » de pneumologie CHU Charles Nicolle de Tunis entre mars et juin 2020 soit pendant la période du confinement en Tunisie. Le bilan national concomitant à cette période était de 1159 cas confirmés parmi 65 515 tests effectués et 50 décès depuis le début de la pandémie.
Résultats |
Dix-huit patients étaient inclus dans cette étude. L’âge moyen était de 48±18 ans [17–86 ans] et 72 % (n=13) étaient des hommes. Dix patients (55 %) présentaient au moins une comorbidité : diabète sucré (72 % ; n=13), pathologies cardiaques (28 % ; n=5) et pathologies respiratoires chroniques (22 % ; n=4). Les motifs de consultation étaient la dyspnée (83 %), toux (33 %), fièvre (33 %), douleurs thoraciques (11 %). Un contact avec un cas confirmé était retrouvé chez 2 patients. L’oxygénothérapie était nécessaire dans 39 % des cas et le recours à la VNI était indispensable dans 2 cas. Un syndrome inflammatoire biologique était noté chez 11 patients (61 %). La radiographie du thorax était normale dans 22 % des cas et les infiltrats bilatéraux étaient l’anomalie la plus fréquente (55 %). Une TDM thoracique était pratiquée dans 83 % (n=15) des cas dont 13 % (n=2) montraient un aspect évocateur de COVID 19. Tous les patients suspects avaient bénéficié d’un prélèvement PCR SARS-Cov-2 avec un nombre moyen de PCR par patient à 1,4±0,5, revenant toutes négatives. Les trois antibiotiques les plus prescrits étaient la cefotaxime (44 % ; n=8), l’azithromycine (39 % ; n=7) et l’amoxicilline-acide clavulanique (22 % ; n=4). Les diagnostics retenus étaient la pneumopathie infectieuse (55 % ; n=10), tuberculose (11 % ; n=2), crise d’asthme (11 % ; n=2), lymphangite carcinomateuse (11 % ; n=2), embolie pulmonaire (5 % ; n=1), pleurésie purulentes (5 % ; n=1). L’évolution était marquée par l’amélioration dans 89 % des cas, le décès dans 11 % des cas.
Conclusion |
Les techniques de diagnostic avec un résultat rapide permettent une orientation précoce, mais leur non-disponibilité et/ou les potentiels faux négatifs rendent nécessaires une meilleure distinction des patients pour une meilleure prise en charge.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 13 - N° 1
P. 108-109 - janvier 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.