Activité intracrânienne du selpercatinib (LOXO-292) chez les patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) exprimant le gène de fusion RET dans le cadre de l’essai LIBRETTO-001 - 10/01/21
Résumé |
Introduction |
Les patients atteints de CBNPC exprimant le gène de fusion RET ont un risque de métastases cérébrales d’environ 50%. Le selpercatinib (selp), un inhibiteur du RET très sélectif, à administration orale, a démontré une activité antitumorale intracrânienne dans un modèle préclinique d’expression du gène de fusion RET.
Méthodes |
L’essai LIBRETTO-001 (89 sites, 16 pays ; étude d’enregistrement de phase 1/2 ; NCT03157128) a recruté des patients atteints de tumeurs solides avancées avec mutation du gène RET, y compris de CBNPC avancé ayant des métastases cérébrales à l’inclusion. Une dose orale de selp de 160mg×2/jour a été administrée, par cycles de 28jours. Les métastases cérébrales ont été évaluées par IRM/scanner à l’inclusion, à chaque 8 semaines pour 1 an, puis à chaque 12 semaines. Le critère principal pour l’analyse de ce sous-groupe pré-spécifié était le taux de réponse objective intracrânienne (TRO, confirmé ; RECIST v1.1), évalué par un comité d’évaluation indépendant (CEI). Les critères secondaires comprenaient la durée de la réponse intracrânienne (DdR) par le CEI. Seuls les patients avec un suivi ≥6 mois après la 1re dose ont été inclus dans l’analyse de l’efficacité. Les analyses sont basées sur la date de césure de 17 juin 2019.
Résultats |
Au total, 22 des 79 patients atteints d’un CBNPC exprimant le gène de fusion RET avaient des métastases cérébrales mesurables à l’inclusion (≥10mm) (par le CEI) ; le suivi à 6 mois a été atteint chez 14 (âge médian 64 ans [fourchette 43–80] ; ECOG PS 0/1=21%/79% ; tous ont eu un traitement systémique au préalable ; 5 ont eu une radiothérapie intracrânienne [accomplie>2 mois avant selp]). Le TRO intracrânien était de 93% (n=13 ; IC95%=66,1–99,8), dont 2 complètes (14%) et 11 partielles (79%). La DdR intracrânienne médiane était de 10,1 mois (IC95%=6,7–NE), avec des signes de progression du SNC (n=5) ou des décès (n=1) chez 6/13 répondants. Les répondeurs restants (n=7) étaient en cours de traitement. La présentation comprendra les données actualisées du CEI au 16 décembre 2019.
Conclusion |
Le selp a démontré une activité antitumorale intracrânienne marquée chez les patients atteints de CBNPC exprimant le gène de fusion RET et ayant des métastases cérébrales. Les réponses tumorales étaient durables, confirmées indépendamment et observées après une chimiothérapie systémique antérieure. ©ASCO 2020. Réutilisé avec autorisation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 13 - N° 1
P. 116-117 - janvier 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.