Risque de diabète de type 2 associé au syndrome modéré à sévère d’apnées obstructives du sommeil dans l’insomnie chronique : une étude sur 1311 individus - 10/01/21
Résumé |
Introduction |
Dans la population générale, il existe de nombreux arguments en faveur d’une relation particulière entre le diabète de type 2 et le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS). Cependant, malgré une prévalence non négligeable du SAOS modéré à sévère chez les individus souffrant d’insomnie chronique, peu d’études ont investigué le risque spécifique de diabète de type 2 associé au SAOS modéré à sévère dans cette sous-population particulière. Donc, le but de cette étude était d’investiguer le risque de diabète de type 2 associé au SAOS modéré à sévère dans un large échantillon d’individus souffrant d’insomnie chronique.
Méthodes |
Les données démographiques et polysomnographiques de 1311 individus souffrant d’insomnie chronique recrutés à partir de la base de données du laboratoire du sommeil ont été analysées. Un index d’apnées–hypopnées obstructives≥15 événements par heure a été utilisé comme cut-off pour le diagnostic de SAOS modéré à sévère. Seuls les individus avec un diagnostic de diabète de type 2 répondant aux critères de l’American Diabetes Association à l’admission ont été inclus dans le groupe diabète. Une analyse par régression logistique a été réalisée pour investiguer le risque de diabète de type 2 associé au SAOS modéré à sévère dans l’insomnie chronique.
Résultats |
La prévalence du diabète de type 2 était de 21,13% dans notre échantillon d’individus souffrant d’insomnie chronique. L’analyse multivariée par régression logistique a démontré que dans l’insomnie chronique, le SAOS modéré à sévère [OR : 1,50 (IC95 % : 1,01–2,38)] était un facteur de risque significatif du diabète de type 2 même après ajustement pour les potentiels facteurs confondants tels que le sexe masculin, l’utilisation de Z-drogues, l’hypertension artérielle, l’hypertriglycéridémie, une consommation d’alcool≥4 unités/jour, un indice de masse corporelle≥25kg/m2, un âge≥50 ans, une CRP>4,5mg/L, une durée de sommeil<6,5heures, un index de mouvements périodiques des membres≥26/heure et une plainte sévère d’éveil matinal précoce.
Conclusion |
Dans l’insomnie chronique, le SAOS modéré à sévère est associé à un risque accru de diabète de type 2 ce qui justifie la mise en place de prises en charge adéquates pour éviter les conséquences négatives de la survenue concomitante de l’insomnie chronique et du diabète de type 2.
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Vol 13 - N° 1
P. 178 - janvier 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.