Profil épidémiologique clinique et radiologique des pneumopathies interstitielles diffuses - 10/01/21
Résumé |
Introduction |
Les pneumopathies infiltrantes diffuses (PID) représentent un groupe d’affections hétérogènes touchant de façon prédominante le tissu interstitiel pouvant aboutir au remplacement du tissu pulmonaire par de la fibrose.
Méthodes |
Nous avons colligé 220 cas au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd Casablanca, durant une période de 2 ans allant de janvier 2017 au décembre 2019, afin de déterminer le profil épidémiologique, clinique et radiologique des PID.
Résultats |
La moyenne d’âge de nos patients était de 58 ans [28–75], avec une nette prédominance féminine dans 77 % des cas. Le tabagisme était présent chez 18 % des cas, le diabète chez 36 %, l’HTA chez 31 %, les cardiopathies chez 8 %, et une tuberculose pulmonaire chez 5 % des cas. Une exposition au foin moisi et aux déjections d’oiseaux était retrouvée chez 13 % des cas dans chacune, à l’amiante dans 12 % et à la silice dans 9 % des cas. Les signes de RGO ont été retrouvés chez 68 %, une consommation médicamenteuse au long cours chez 14 %, d’un néoplasie chez 3 % des cas, d’une radio-chimiothérapie chez 5,2 %, la consommation de plantes médicinales chez 1,8 % des cas, et la notion de PID familiale chez 2,2 % des cas. L’ATCD de lupus était trouvé chez 20 % des cas, de polyarthrite rhumatoïde chez 23 %, de sclérodermie chez 12 % des cas. La clinique était dominée par la toux sèche et la dyspnée, les râles crépitants ont été notés dans 55 % et un hippocratisme digital dans 31 % des cas. La radiographie du thorax objectivait un syndrome interstitiel chez 89 % avec une localisation bilatérale dans 91,6 % des cas. Les images scannographies étaient dominées par des lésions de verre dépoli dans 55 % et des lésions en rayons de miel dans 36,6 % des cas. La localisation était diffuse dans 78,3 % des cas. Les étiologies étaient dominées par la sarcoïdose et les connectivites.
Conclusion |
Ce groupe nosologique de maladies reste sous-estimé. Mais avec la présence de cliniciens et le développement des moyens d’exploration tels que l’imagerie thoracique, l’endoscopie bronchique et l’histologie, on assiste à un changement de la physionomie de ces maladies.
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Vol 13 - N° 1
P. 191-192 - janvier 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.