Manifestations pleuropulmonaires chez des patients suivis pour connectivites à l’hôpital général Idrissa-Pouye de Dakar, Sénégal - 10/01/21

Résumé |
Introduction |
La survie de plus en plus prolongée des patients atteints de connectivite favorise l’apparition de certaines manifestations cliniques comme les atteintes pleuropulmonaires qui sont une cause importante de morbidité et de mortalité.
Méthodes |
Il s’agissait d’une étude rétrospective à visée descriptive menée au service de médecine interne de l’hôpital général Idrissa Pouye de Grand Yoff, dans la période de janvier 2007 à décembre 2019. Étaient inclus, tous les dossiers des patients reçus pour connectivites et qui avaient présenté des manifestations pleuropulmonaires. Les données recueillies ont été analysées grâce au logiciel Excel 2019 et SPSS dernière version.
Résultats |
Sur 52 patients, 22 avaient présenté des manifestations pleuropulmonaires soit une prévalence de 42,31 %. La PID était la plus représentative (11 cas), suivi de l’HTAP (8 cas), de la pneumopathie infectieuse non spécifique (7 cas), de la pleurésie (4 cas) et de la tuberculose pulmonaire (3 cas). L’âge moyen était de 43,6 ans avec un sex-ratio de 0,05. Les manifestations pleuropulmonaires étaient révélatrices de la connectivite, pour 45 % des patients. Leur délai diagnostique, au cours du suivi, était de 4 ans. Les signes cliniques pulmonaires étaient présents chez 16 patients (72,7 %). Les anomalies retrouvées à la Rx du thorax étaient le syndrome interstitiel (40 %), l’épanchement pleural liquidien (27 %), des opacités mal systématisées (20 %) et des cavernes (13 %). À la TDM, les anomalies retrouvées étaient le syndrome interstitiel avec l’aspect en rayon de miel (57 %), des infiltrats alvéolo-interstitiels (14 %), des excavations (14 %) et l’épanchement pleural liquidien (14 %). Les anomalies à l’échographie cardiaque en dehors d’une HTAP (67 %) étaient un épanchement péricardique (25 %), et/ou un épanchement pleural gauche (8 %). Les anomalies à l’EFR étaient : un trouble ventilatoire mixte (60 %) ou un trouble ventilatoire obstructif (40 %). La corticothérapie seule a été prescrite pour 16 patients ; 6 patients étaient sous corticothérapie associée à un immunosuppresseur ou à un antimalarique de synthèse et 10 patients sous antibiothérapie. L’évolution clinique, au bout de 6 mois, était bonne chez 73 % des patients.
Conclusion |
Les manifestations pleuropulmonaires occupent une place importante parmi les complications liées aux connectivites, causes de morbidité et de mortalité. Par conséquent, le suivi en pneumologie, des patients atteints de connectivites est nécessaire afin de les diagnostiquer précocement.
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Vol 13 - N° 1
P. 194-195 - janvier 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.