Efficacité et tolérance du lorlatinib en 2e ligne ou plus chez les patients, porteurs d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) avancé ROS1+, traités dans le cadre d’une autorisation temporaire d’utilisation (ATU), étude IFCT-1803 LORLATU - 10/01/21
Résumé |
Introduction |
Le lorlatinib est un inhibiteur de tyrosine kinase (ITK) de troisième génération ciblant ALK et ROS1 disponible en France depuis octobre 2015 via une ATU pour les CBNPC avancés ROS1+ après échec d’au moins un ITK. Les données concernant l’efficacité et la tolérance du lorlatinib utilisé dans cette indication sont encore parcellaires et reposent sur les résultats récents d’un essai de phase I-II.
Méthodes |
Tous les patients consécutifs atteints d’un CBNPC avancé ROS1+ traités par lorlatinib dans le cadre de l’ATU ont été inclus entre octobre 2015 et juin 2019. Les données ont été collectées à partir des dossiers médicaux. Le critère d’évaluation principal était la survie sans progression (SSP).
Résultats |
Parmi les 71 patients inclus 41 (57,7%) étaient des femmes, 42 (60%) des non-fumeurs et 60 (84,5%) présentaient un CBNPC de stade IV au diagnostic. Il s’agissait dans 94,2% des cas d’adénocarcinomes et l’âge médian était de 59,3 ans. Au moment de l’initiation du lorlatinib, 45 (63,4%) patients présentaient des métastases cérébrales et 49 (79%) étaient PS 0/1. Quarante-sept (66,2%) patients avaient déjà été traités par chimiothérapie, 71 (100%) par crizotinib, 14 (19,7%) par un ALK-TKI de 2e génération. Le lorlatinib a été administré en 2e/3e/4e/5e ligne ou plus chez respectivement 31%/26,8%/16,9%/25,4% des patients. La durée médiane de suivi était de 14,8 mois IC95% (12,5–25,7). Les médianes de SSP et de survie globale à partir de l’initiation du lorlatinib était de 7,6 mois IC95% (6,18–10,05) et de 20,7 mois IC95% (12,25–27,46) respectivement. La durée médiane de traitement par lorlatinib était de 7,4 mois. Le taux de réponse global (TRG) et le contrôle de la maladie étaient de 45,5% IC95% (33,4%–57,5%) et de 84,8% IC95% (76,2%–93,5%) respectivement. Le TRG cérébral était de 41,8% IC95% (30,0%–53,6%). Quarante-quatre (62%) patients ont présenté une progression tumorale. Le traitement a été arrêté pour toxicité chez 7 patients. Le profil de tolérance du lorlatinib était conforme aux données précédemment publiées.
Conclusion |
Ces résultats de vie réelle confirment que le lorlatinib constitue une option de traitement majeure pour les patients atteints d’un CBNPC avancé ROS1+ après échec du crizotinib.
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Vol 13 - N° 1
P. 59 - janvier 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.