L’association de réflexion sur le parcours de soins en milieu respiratoire (APSR) est une association loi 1901 créée en 2014 à l’initiative de pneumologues libéraux. Elle réalise des enquêtes auprès de ses adhérents.

Enquête réalisée du 25 septembre au 15 novembre 2019 auprès de 534 pneumologues. Le questionnaire comportait 4 parties : profil du répondant, intérêt, pratique actuelle, attentes des pneumologues pour la télémédecine.

Cent neuf réponses reçues (20,4 %) dont 69,44% d’hommes. Âge moyen 40–50 ans (32,73 % des répondants) et>60 ans (44,54 %) ; 50,5% ont un exercice libéral exclusif (cabinet+hôpital privé). Seuls 46,36% disposent d’un logiciel métier consultable à distance. Les actes de télémédecine sont connus : téléconsultation 95%, téléexpertise 85 %, télésurveillance 75,8 %. La cotation de l’acte de téléconsultation est connue pour 44,5 %. La télémédecine est un nouveau mode d’exercice (86,54 %), facilite accès aux soins des patients (85,86 %) évite transports (92,23 %), permet un suivi à distance des maladies chroniques (82,18 %), représente une évolution de votre pratique (86,14 %), évite hospitalisations (58,6 %), raccourcit le délai après 1^er avis (58,59 %) ; 71,57 % sont demandeurs de plus d’information sur la télémédecine ; 15,25 % pratiquent la télémédecine ; 40,78% connaissent des plateformes de télémédecine. Pour 78,22 % l’organisation de la pratique de la télémédecine n’est pas simple. Un sur 3 ont acquis des objets connectés mais les normes appliquées sont connues seulement de 10 %. Parmi les actes de téléconsultations 71 % envisagent de l’utiliser en réponse aux résultats d’un bilan biologique, 73 % pour le renouvellement DAP sommeil, 60 % renouvellement désensibilisation. La téléexpertise est envisagée pour interprétation d’un TDM thoracique pour 53 %, interprétation spirométrie 24,75 %, lecture polysomnographie 31 %. La télésurveillance est envisagée pour suivi apnée du sommeil 77 %, VNI 67 %, oxygénothérapie avec objets connectés 60 %, dispositif médical objet connecté 75 %. Le programme ETAPES est connu pour 47,62 % mais seuls 8,7 % ont inclus des patients.

Ce travail a le mérite d’être un premier état des lieux des pratiques en 2019 pré-COVID. Des changements importants sont survenus depuis la pandémie COVID. Il serait intéressant de réaliser une nouvelle enquête pour suivre à l’évolution des pratiques.

Ce travail a été réalisé avec le soutien institutionnel de Bastide Médical.