L'objectif de la stadification d'un cancer est de déterminer la prise en charge des patientes la plus adaptée en fonction de l'étendue de la maladie et de définir des groupes de patientes avec des pronostics différents. Elle permet aussi de comparer les résultats et les traitements de différents centres pour un stade donné. Par conséquent, il est impératif pour les praticiens prenant en charge les cancers de disposer d'une classification claire et reproductible pour l'évaluation et la stadification des cancers. La classification de la Fédération internationale de gynécologie obstétrique (FIGO) 2018 des cancers du col présente deux nouveautés majeures : une stratification de la taille tumorale par seuil de 2 cm (IB1 < 2 cm, 2 ≤ IB2 < 4 cm et IB3 ≥ 4 cm) au lieu de 4 cm (IB1 < 4 cm et IB2 ≥ 4 cm) et l'intégration du statut ganglionnaire selon qu'il y ait atteinte des ganglions pelviens (IIIC1) et/ou lombo-aortiques (IIIC2). La classification FIGO des cancers de l'endomètre doit être corrélée à la stratification des patientes à risque faible, intermédiaire et élevé, mais doit être aussi comparée aux nouvelles classifications moléculaires. Dans les cancers de la vulve, l'évaluation du ganglion sentinelle n'est pas prise en compte. Dans cet article, l'impact pronostique et thérapeutique des classifications des cancers du col utérin, de l'endomètre et de la vulve sont discutés.