Rare diseases of phosphate/calcium metabolism correspond to a wide and heterogeneous spectrum of diseases. Recent knowledge in physiology and genetics has made it possible to better characterize them and to propose attractive therapeutic approaches based on the underlying pathophysiology. These diseases are often at the interface between nephrology and endocrinology. In this spirit of a multidisciplinary care, each specialty can bring its own critical point of view and its own specificities to improve patient care. The objective of this manuscript is to “read” with a nephrologist's point of view the main frameworks of diseases of phosphate/calcium metabolism, to illustrate the three crucial messages of nephro-protection sent to endocrinologists. First, calciuria must be interpreted both in absolute value (concentration hypercalciuria) and in ratio (flow hypercalciuria). Second, renal monitoring of therapies inducing hypercalciuria on kidneys with normal renal function (e.g. active vitamin D analogs or teriparatide) should be systematic. Last, hyperphosphatemia, often latent in hypoparathyroidism and pseudo-hypoparathyroidism, should be detected and at least benefit from dietary measures, in the context of Western diets rich in phosphate hidden in food additives.

Les pathologies phosphocalciques rares correspondent à un spectre large et hétérogène de maladies. Les connaissances récentes en physiologie et en génétique ont permis d’une part de mieux les caractériser et d’autre part de proposer des pistes thérapeutiques séduisantes basées sur la physiopathologie. Ces pathologies sont souvent à l’interface entre la néphrologie et l’endocrinologie. Dans cet esprit de prise en charge multidisciplinaire, chaque spécialité peut amener son regard critique et ses propres spécificités pour améliorer la prise en charge des patients. L’objectif de cette mise au point est de « relire » avec un regard de néphrologue les grands cadres des pathologies phosphocalciques, pour illustrer les trois grands messages de néphro-protection qui nous semblent fondamentaux pour les endocrinologues. Premièrement, la calciurie doit être interprétée à la fois en valeur absolue (hypercalciurie de concentration) et en rapport (hypercalciurie de débit). Deuxièmement, le suivi rénal des traitements hypercalciuriants sur des reins à fonction rénale normale, comme par exemple l'administration de dérivés actifs de la vitamine D ou de teriparatide, devrait être systématique. Enfin, l’hyperphosphorémie souvent latente dans les hypoparathyroïdies et les pseudo-hypoparathyroïdies, devrait être dépistée et au moins bénéficier de mesures diététiques, dans un contexte d’alimentations occidentales riches en phosphores cachés dans les additifs alimentaires.