L’alimentation émotionnelle est fréquente dans l’obésité et est une source de résistances à la perte de poids. La durabilité de l’efficacité des thérapies existantes ciblées sur la régulation des émotions est encore un sujet de débat. Nous relatons dans cet article la situation clinique de 2 femmes ayant développé une obésité (majoration respective de leur IMC de 25,0 à 30,4 et de 19,5 à 36,3) après le décès d’un proche, via des troubles du comportement alimentaire portant à la fois sur les phases prandiale et extra-prandiale, et pour lesquelles nous analysons l’impact d’une nouvelle approche thérapeutique de régulation des émotions sur leur comportement alimentaire et leur évolution pondérale. Au-delà de la mise en évidence de la charge symbolique affective de l’alimentation sur le comportement alimentaire, qui représente ainsi dans ces situations un lien avec les personnes disparues, les données obtenues chez ces 2 femmes suggèrent que l’alimentation émotionnelle peut être avantageusement traitée par cette nouvelle approche thérapeutique, à la fois brève et spécifique.

Emotional eating is frequent in obesity and induces refractory weight loss. Durable effectiveness of therapies focusing on emotion regulation has yet to be confirmed. Here, we report the cases of two women who developed maladaptive prandial and extra-prandial eating behaviours, source of obesity (respective BMI changes: 25.0 to 30.4 and 19.5 to 36.3) after the death of loved ones, and we analyse the impact of a new therapeutic approach on emotion regulation on their eating behaviours and body weight. Besides the importance of the affective symbolic charge of food on eating behaviour, representing here a link to the missing person, our findings suggest that emotional eating might be advantageously treated by this new brief and specific therapeutic approach.