Approche interactionniste de la somniloquie “quotidienne” : étude d’un cas - 19/02/21
Résumé |
Objectif |
Analyser les productions verbales d’un sujet somniloque enregistrées sur plusieurs nuits en s’intéressant tout d’abord à la nature des énoncés produits, à leur structuration et à leur enchaînement puis à la relation interpersonnelle qui s’établit entre le somniloque et les potentiels interlocuteurs du rêve non directement accessibles à l’expérimentateur.
Méthodes |
Quatorze nuits ont été enregistrées à l’aide d’un dictaphone sur une durée d’un mois et une semaine directement au chevet d’un sujet de sexe masculin de vingt-sept ans sans trouble du sommeil connu, puis transcrites à l’aide du logiciel Audacity.
Résultats |
Les productions témoignent d’une violence verbale récurrente et parfois intense adressée à un ou des interlocuteurs présents dans le rêve. Elles sont laconiques et se limitent presqu’exclusivement à la formulation d’actes de langage adressés, intégrés dans de rares interventions et de courts échanges à visée essentiellement de domination. C’est ainsi que le somniloque semble user d’un « style » récurrent voire caractéristique au fil des nuits.
Conclusion |
Cette étude participe à démontrer le caractère éminemment social du rêve et amène à se questionner sur ses fonctions. Bien qu’endormi, le somniloque est capable de produire des actes de langage élaborés adressés à un ou des interlocuteurs construits et projetés par le dormeur dans son rêve, dans un “style” relativement semblable et donc caractéristique au fil des nuits, facultés qui invitent à reconsidérer les théories habituelles de la communication, entres autres les notions d’émetteur et de récepteur.
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Vol 18 - N° 1
P. 27 - mars 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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