Évolution des besoins depuis les recommandations de 2012 et intérêt de rechercher les Nouveaux Produits de Synthèse (NPS) dans les cas d’agitations inexpliquées - 26/02/21
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Objectif |
Les cas d’agitations inexpliquées chez des patients admis aux urgences sont le plus souvent traités de façon symptomatique sans criblage toxicologique large systématique. De nombreuses substances psychoactives et en particulier les nouveaux produits de synthèse (NPS) peuvent pourtant expliquer ces états d’agitation. En 2012, un groupe de travail pluridisciplinaire a proposé des recommandations sur la prise en charge des patients gravement intoxiqués incluant un consensus sur la place des examens toxicologiques [1 ]. Bien qu’incluant de nombreux psychotropes, elles ne mentionnent pas la recherche de NPS. L’objectif de ce travail est de faire le point sur les nouvelles recommandations afin de sensibiliser à l’utilité de ces recherches.
Méthodes |
Les auteurs proposent une présentation des NPS susceptibles de conduire à un état d’agitation, illustrée par quelques études sur les NPS aux urgences dans des contextes d’agitations ainsi que par quelques cas documentés grâce à l’apport des analyses toxicologiques et de la spectrométrie de masse tandem ou haute résolution.
Résultats |
Selon l’étude Lung et al. (2016), les NPS ont été retrouvé dans 30 % (n=23) des cas d’agitations aux urgences. Dans une seconde étude (Helander et al., 2014), où les NPS étaient suspectés, ils ont été retrouvés dans 67 % des cas (n=189). La liste des principaux NPS susceptibles de conduire à un état d’agitation comprend les familles des opioïdes, benzodiazépines et cannabinoïdes de synthèse mais également les cathinones et autres dérivés des phényléthylamines. L’utilisation des tests urinaires reposant sur des méthodes immunochimiques est restreinte à une étape de dépistage qui comporte de nombreuses limites. L’identification des NPS nécessite l’utilisation de techniques sensibles et spécifiques telles que la LC-MS/MS ou LC-HRMS comme le spécifie le consensus des toxicologues analystes [2 ].
Discussion |
La réalisation de prélèvements (sang, urines, cheveux) précoces à destination du laboratoire de toxicologie référent de l’établissement, permet, grâce aux analyses, de documenter les intoxications, de Connaître les substances consommées et de les signaler rapidement aux autorités sanitaires (CEIP, ANSM, MILDECA, OFDT…). Dans ce contexte, des prélèvements conservatoires à visée médico-légale devraient être d’avantage réalisés.
Conclusion |
Si l’identification d’un NPS, aujourd’hui véritable problème de santé publique, n’est pas forcément nécessaire à la prise en charge du patient, elle reste utile et importante pour documenter au mieux l’origine de l’intoxication, effectuer les signalements indispensables qui permettront de suivre l’évolution et les risques liés à leur consommation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 33 - N° 1
P. 17-18 - mars 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?