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Classe inversée ou cours magistral pour enseigner la pharmacotoxicologie clinique ? - 26/02/21

Doi : 10.1016/j.toxac.2020.10.078 
G. Grenet 1, , V. Pizzoglio 1, A. Gouraud 1, N. Paret 1, M. Auffret 2, B. Kassaï 2, A.-M. Patat 1, K.-A. Nguyen 2
1 Service de pharmacotoxicologie, hospices civils de Lyon, Lyon, France 
2 Laboratoire de biométrie et biologie évolutive UMR5558, université Lyon 1, CNRS, Lyon, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Objectif

L’enseignement de la pharmacotoxicologie clinique reste un défi [1]. Les données de la littérature disponibles présentent des niveaux de preuves variables. La modalité de cours dite « en classe inversée » pourrait améliorer la formation des étudiants en santé [2]. Notre hypothèse était qu’une approche « en classe inversée » serait associée à une meilleure satisfaction des étudiants, concernant leur formation à la pharmacotoxicologie clinique, par rapport au cours dit « magistral ».

Méthodes

Nous avons réalisé une étude transversale rétrospective. Un questionnaire a été envoyé aux étudiants accueillis entre septembre 2017 et septembre 2019 dans le service de pharmacotoxicologie des hospices civils de Lyon (qui inclut les centres antipoison, de pharmacovigilance et d’addictovigilance de Lyon). Certains étudiants avaient eu l’opportunité de réaliser un cours en classe inversée (recherche documentaire, synthèse et présentation orale), d’autre d’assister à une présentation orale (modalité « cours magistral »), certains les deux. Un score « d’utilité et satisfaction » de 1 (pire) à 10 (meilleur) leur permettait d’évaluer leur ressenti concernant quatre domaines : l’acquisition de connaissances en pharmacotoxicologie clinique (objectif principal), et trois objectifs secondaires : développement de compétences en pharmacotoxicologie clinique, acquisition de connaissances sur les méthodes de revues systématiques, développement de compétences pour l’interprétation du niveau de preuve. Les scores « d’utilité et satisfaction » attribués pour la réalisation d’un cours en « classe inversée » étaient comparés aux scores attribués pour la participation à un « cours magistral ».

Résultats

Dix-neuf réponses sur les 56 étudiants contactés étaient exploitables (2 non exploitables, taux de réponse : 37,5 %). La plupart étaient des étudiants en médecine. Concernant le critère de jugement principal, l’approche « en classe inversée » n’était pas associée à une augmentation du score « d’utilité et satisfaction », comparé à la modalité « cours magistral » (8,1±2,0 vs 7,9±1,2, respectivement, p=0,59). Aucune différence n’était significative pour les critères de jugements secondaires (compétences en pharmacotoxicologie : 7,4±2,1 vs 7,1±2,5, respectivement, p=0,93 ; méthode de revue systématique : 8,2±1,8 vs 7,1±1,4, respectivement, p=0,15 ; interprétation du niveau de preuve : 6,9±1,9 vs 7,3±1,4, respectivement, p=0,77).

Discussion

Notre étude présente plusieurs limites (risque de biais de confusion, de biais de non-réponse, de biais de mémorisation). L’extrapolabilité des résultats est limitée. Cependant, le niveau global de satisfaction des étudiants apparaît relativement satisfaisant.

Conclusion

Cette première étude pilote n’a pas permis de montrer un avantage de la classe inversée par rapport au cours magistral dans le ressenti des étudiants pour l’apprentissage de la pharmacotoxicologie clinique. D’autres études sont nécessaires, sur l’acquisition de connaissances et de compétences des étudiants et non seulement sur leur ressenti.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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Vol 33 - N° 1

P. 37 - mars 2021 Retour au numéro
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