Toxoplasmose pendant la grossesse: proposition actuelle de prise en charge pratique - 04/03/21
Toxoplasmosis in pregnancy: Practical Management
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder
Résumé |
Si la toxoplasmose congénitale paraît bénigne en France de nos jours, c’est notamment grâce au traitement précoce des femmes enceintes, des fœtus et des nouveau-nés. Ainsi, le programme de dépistage et de prévention français est maintenu malgré la chute d’incidence de la toxoplasmose. En cas de suspicion de séroconversion, le diagnostic sérologique est parfois délicat, surtout en cas de présence d’IgM au premier trimestre, nécessitant l’avis d’un laboratoire expert. En cas de séroconversion maternelle, la femme doit être orientée rapidement vers un centre expert, qui décidera avec elle d’un traitement et d’un diagnostic anténatal. Bien qu’il n’y ait pas de preuve irréfutable, de nombreux éléments plaident en faveur d’un traitement prénatal prophylactique actif débuté le plus tôt possible (idéalement dans les 3 semaines suivant la séroconversion) pour réduire les risques de transmission materno-fœtale et de symptômes chez l’enfant. Aujourd’hui, les traitements de première intention en prévention de la transmission materno-fœtale sont : 1) avant 14 SA, la spiramycine ; 2) à partir de 14SA une association pyriméthamine et sulfamide (P-S). Dans un deuxième temps, les résultats d’une amniocentèse permettent de guider la prise en charge prénatale et néonatale. En cas d’infection fœtale, l’initiation le plus tôt possible d’un traitement par P-S permet de réduire les risques d’atteintes cérébrales ou oculaires. Des recherches sont encore nécessaires pour valider de nouvelles approches de prévention de la toxoplasmose congénitale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
The burden of congenital toxoplasmosis has become small in France today, in particular as a result of timely therapy for pregnant women, fetuses and newborns. Thus, the French screening and prevention program has been evaluated and recently confirmed despite a decline over time in the incidence of toxoplasmosis. Serological diagnosis of maternal seroconversion is usually simple but can be difficult when the first trimester test shows the presence of IgM, requiring referral to an expert laboratory. Woman with confirmed seroconversion should be referred quickly to an expert center, which will decide with her on treatment and antenatal diagnosis. Although the level of proof is moderate, there is a body of evidence in favor of active prophylactic prenatal treatment started as early as possible (ideally within 3 weeks of seroconversion) to reduce the risk of maternal-fetal transmission, as well as symptoms in children. The recommended therapies to prevent maternal-fetal transmission are: 1) spiramycin in case of maternal infection before 14 gestational weeks ; 2) pyrimethamine and sulfadiazine (P-S) with folinic acid in case of maternal infection at 14 WG or more. Amniocentesis is recommended to guide prenatal and neonatal care. If fetal infection is diagnosed by PCR on amniotic fluid, therapy with P-S should be initiated as early as possible or continued in order reduce the risk of damage to the brain or eyes. Further research is required to validate new approaches to preventing congenital toxoplasmosis.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : toxoplasmosis, congenital, pregnancy, mother-to-child transmission, fetal infection, prenatal diagnosis, amniocentesis, fetal therapy, spiramycin, pyrimethamine, sulfonamides
Mots clés : toxoplasmose, congénitale, grossesse, transmission mère-enfant, foetopathies, diagnostic anténatal, amniocentèse, prophylaxie, traitement in utero, spiramycine, pyriméthamine, sulfamides
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?