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Complexités du diagnostic d’insomnie à l’adolescence et considérations à propos de ses conséquences - 07/03/21

Complexities of the diagnosis of insomnia in adolescence and considerations about its consequences

Doi : 10.1016/j.neurenf.2020.10.009 
M. Julian a, , N. de Kernier b , N. Camart c
a Psychologue clinicien et psychothérapeute, attaché temporaire d’enseignement et de recherche (ATER) de l’université de Caen Normandie (LPCN/EA7452), esplanade de la paix,14035 Caen, France 
b Psychologue clinicienne et psychothérapeute, maître de conférence HDR en psychologie clinique, université Paris Nanterre (CLIPSYD/EA4430), 200, avenue de la République, 92001 Nanterre, France 
c Psychologue clinicien et psychothérapeute, maître de conférence en psychologie clinique, université Paris Nanterre (CLIPSYD/EA4430), 200, avenue de la République, 92001 Nanterre, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

La santé publique a ses propres records. En effet, un rapport de Santé Publique France (2019) montre un déclin du temps de sommeil : il passe pour la première fois au-dessous de sept heures. À l’ère du numérique, les adolescents sont une population particulièrement sensible à ces évolutions : 88 % des jeunes (15–24 ans) français évoquent un manque de sommeil. Les causes de l’insomnie sont multifactorielles et – alors même qu’ils semblent concernés par les conséquences de ce trouble – les adolescents ne se plaignent pas toujours directement. Cela pourrait induire une sous-estimation des dépistages et des diagnostics.

But de l’étude

L’objectif est d’explorer les complexités du diagnostic d’insomnie à l’adolescence et de comprendre la particularité des liens entre ce trouble et certains paramètres que sont le temps de sommeil, la somnolence, l’agressivité et la symptomatologie anxio-dépressive.

Population et méthode

Une batterie de questionnaires standardisés a été proposée à une population de 1250 adolescents tout-venant français, lycéens et collégiens (12–20 ans). Elle était composée principalement de l’index de sévérité de l’insomnie, de l’échelle de somnolence d’Epworth et de la Hospital Anxiety and Depression Scale. La méthodologie a reçu l’aval de comités d’éthique et de déontologie.

Résultats

Les résultats confirment la proportion majeure d’insomnie dans cette population (54,9 %, n=569) par rapport à une proportion moindre d’adolescents ayant la perception de l’être (27,4 %, n=284). Cet écart diminue avec la sévérité de l’insomnie. L’insomnie corrèle avec la symptomatologie anxio-dépressive et l’autoagressivité, mais beaucoup moins avec le temps de sommeil total estimé, en semaine comme le week-end. La relation est significative avec d’autres dimensions comme la somnolence diurne.

Conclusion

Cette étude souligne la particularité du diagnostic d’insomnie pour cette population et la nécessité d’affiner les critères de prévention et de dépistage. L’insomnie à l’adolescence ne peut pas être définie uniquement par rapport au vécu subjectif du malade ou par rapport à des critères temporels.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Public health also has its own records. A report from Public Health France (2019) shows a decline in sleep time, which, for the first time, has fallen below seven hours. In the digital era, teenagers are susceptible to these changes: 88% of young people (15–24) are facing a lack of sleep. The causes of insomnia are multifactorial, and – even though they seem concerned with the potential consequences of the disorder – teenagers do not always complain directly. This could lead to an underestimation of screenings and diagnoses.

Purpose of the study

The objective was to explore the complexities of the diagnosis in adolescence and to understand the particularity of the links between this disorder and sleep time, drowsiness, aggressivity and anxio-depressive symptomatology.

Population and method

A selection of standardised surveys, methodologically validated by ethics and deontology committees, was proposed to a population of 1250 French teenagers, high school and college students (12–20). It was mainly composed of the Insomnia Severity Index, the Epworth Sleepiness Scale and the Hospital Anxiety and Depression Scale.

Results

The results confirm a major proportion of insomnia in that population (54,9%, n=569) in comparison to a smaller portion of teenagers who have the perception of having insomnia (27,4%, n=284). The gap decreases with the severity of the insomnia. The results show a significant correlation between insomnia and anxio-depressive symptomatology and self-aggression; however, they show an insignificant relationship between diagnosis and sleep time, during the week and on weekends. The relationship between insomnia and daytime sleepiness is also very important. Finally, this research highlights the significant gap between the complaint of insomnia and the actual diagnosis.

Conclusion

This study highlights the particularity of insomnia diagnosis for this population and the need to refine the criteria for prevention and screening. Insomnia during the teenager period cannot be defined solely by reference to the person's life or by time criteria.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Insomnie, Somnolence, Diagnostic, Adolescence, Sommeil, Anxiété-dépression

Keywords : Insomnia, Drowsiness, Diagnosis, Adolescence, Sleep, Anxiety–depression


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Vol 69 - N° 2

P. 66-73 - mars 2021 Retour au numéro
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