Smoking is a serious public health problem. In Morocco, the number of smokers varies from 24 % to 52 % depending on different social categories (school children, university students, public health workers, industrial workers, civil servants). The aim of our descriptive study was to analyze knowledge about smoking and smoking habits in patients hospitalized or followed by two units in the Ibn Rochd Hospital, cardiology and respiratory diseases. A questionnaire was given to a consecutive series of 200 patients between January and March 1997 (100 patients in each unit). Twenty percent of the patients were smokers and 23 % were former smokers. The most well known health risks of smoking in the two groups of patients were respiratory and cardiovascular risks (88 % and 71 % respectively). Smokers and former smokers were more aware of these health risks. 86 % of the smokers and former smokers had attempted to stop smoking at least once, mainly for a "health" reasons. 60 % of smokers and former smokers decided to never smoke or never take a cigarette again. 66 % of the patients said they had not been advised at the hospital about the risk of smoking. Our study provides a basis for further studies. It points out the importance of the smoking phenomena and the minimal role played by health personnel in advising patients. Health care workers should participate in antismoking activities during their consultation activities at the hospital in order to help patients stop smoking and also help implement rigorous antismoking laws in Morocco.

Le tabagisme constitue un véritable problème de santé publique. Les études sur la prévalence du tabagisme au Maroc ont montré que les taux diffèrent selon les catégories socio-professionnelles (milieu scolaire, milieu universitaire, les professionnels de santé publique, entreprises, administrations) (24 à 52 %). L'objectif de cette étude descriptive est d'évaluer les connaissances, les comportements et les attitudes de patients suivis en consultation ou hospitalisés au niveau des services de cardiologie (échantillon CAR) et des maladies respiratoires (échantillon MR) de l'hôpital Ibn Rochd de Casablanca. L'enquête par questionnaire est menée sur une série consécutive de 200 malades entre janvier et mars 1997 (100 malades dans chaque échantillon). 20 % des patients sont des fumeurs, et 23 % d'entre eux sont des ex-fumeurs. Les risques sanitaires du tabagisme les mieux connus par les patients sont les risques respiratoires 88 % et les risques cardio-vasculaires 71 %. Ces risques sont mieux connus par les fumeurs et les ex-fumeurs. 86 % des fumeurs et ex-fumeurs ont fait au moins une tentative de sevrage. Le motif de sevrage le plus important est « la santé ». 60 % des patients du groupe des fumeurs et des ex-fumeurs décident de ne plus fumer ou ne plus reprendre la cigarette. 66 % des patients disent ne pas avoir été informés sur les risques du tabac en milieu hospitalier. Notre enquête peut servir de point de référence pour des enquêtes ultérieures. Elle montre l'ampleur du phénomène tabagique chez les patients en milieu hospitalier et la faible participation du personnel hospitalier dans l'information sur les risques du tabagisme. L'intégration du milieu hospitalier est nécessaire dans la stratégie de lutte antitabac par des mesures locales comme l'instauration d'une consultation d'aide au sevrage tabagique et par une application rigoureuse de la loi anti-tabac au Maroc.