Le Laurier rose (Nerium Oleander) est une plante qui pousse naturellement dans les zones méditerranéennes, qui est connu par sa toxicité systémique. Ses effets cutanés sont peu connus, avec peu de publications dans la littérature. Nous rapportons le cas d’un patient présentant un cas de dermite de contact secondaire à l’application locale du Laurier rose.

C’est un patient de 21 ans, sans antécédent pathologique notable notamment pas de notion d’atopie, ni d’usage de plantes, ayant appliqué directement par frottement la racine du Laurier rose au niveau des joues et du menton, sans notion d’ingestion orale. Six heures après, il a noté l’apparition brutale d’un placard érythémateux œdémateux mal limité avec prurit intense, surmonté de vésiculo-bulles avec un suintement au niveau du siège d’application de la plante, l’évolution était satisfaisante suite à la prescription de dermocorticoïdes pendant 10 jours et de crème barrière protectrice et réparatrice avec l’éviction de l’agent toxique.

Le Laurier rose est un arbuste très répondu au Maroc qui pousse au niveau des zones humides. Ces principes actifs sont les hétérosides stéroïdiques cardénolides, dont l’Oléandrine qui constitue le principal hétéroside responsable de ses propriétés toxiques. Son utilisation en application locale est courante en médecine alternative, pour de nombreuse affections, notamment la gale les hémorroïdes, les furoncles et la chute de cheveux. Chez notre patient, l’indication de l’utilisation de cette plante était pour des lésions d’acné du visage. L’anamnèse n’a pas révélé la notion d’exposition à un autre allergène. La toxicologie du Laurier rose se rapproche des effets des digitaliques, parmi ces effets on cite : des effets cardiaques, dont les troubles de conductions, les arythmies avec un risque important de collapsus et mort subite, des effets neurologiques avec risque de convulsion, digestives sous forme d’irritation de la muqueuse buccale, d’hyper salivation, de nausées et des vomissements ou de gastroentérite, ainsi que des états de malaises et frissons.

En plus des effets systémiques du Laurier rose, Cette observation rappelle ses modes d’utilisation, ainsi que la possibilité non négligeable de survenue de réactions cutanées.

Nerium Oleander is a plant that usually grows in the Mediterranean area, which known by its systemic toxicity. Its cutaneous effects are not well known, with few publications in the literature. Here we report a case of a patient who presents an acute eczema following the local application of the Nerium oleander leaves.

Our case was of a 21 years old male, He had no medical history especially atopy, or a previous use of plants. He have applied directly by friction the root of the Nerium Oleander on the cheeks and the chin, without any oral ingestion. Six hours later, he noticed a sudden onset of an ill-defined erythematous and edematous closet with intense itching, surmounted with Vesicles, bullae and oozing in the area of application of the plant, with a satisfactory evolution following the prescription of topical corticosteroid for 10 days and a barrier cream.

Nerium Oleander is an ornamental plant that is very common in Morocco and it grows in wetlands. The active ingredients are cardiac glycosides. Oleandrine is the main toxic heteroside. Its topical use is commun in alternative medicine, for various disorders, especially Scabies, hemorrhoid, boils and hair loss. In our case, this plant was used for acne lesions. Anamnesis did not reveal the notion of exposure to another allergen. The toxicity of the Nerium Oleander is close to the effect of digitalis, among these effects we mentioned: cardiac effects, including conduction disorders, arrhythmias with a significant risk of circulatory collapse and sudden death, neurological effects with a risk of convulsions, digestive such as the irritation of oral mucosa, hyper salivation, nausea and vomiting or gastroenteritis. As well as malaise and shivering.

In addition of the systemic effects of the Nerium Oleander, this observation reminds it methods of use, just as much as the non-negligible probability of occurrence of cutaneous reactions.