Biomarqueurs du liquide cérébrospinal - 08/04/21
Cerebrospinal fluid markers
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Résumé |
Le dosage des biomarqueurs du liquide cérébrospinal (LCS) a intégré depuis maintenant plusieurs années la démarche diagnostique en cas de suspicion de maladie d’Alzheimer (MA). En France, où l’imagerie moléculaire n’est pas accessible en soin courant, ils sont le seul outil disponible pour poser un diagnostic biologique de MA selon les critères de 2018. La combinaison de Aβ1-42 et Aβ1-40 prédit avec une excellente sensibilité et spécificité la présente d’une pathologie amyloïde (A), tandis que P-Tau et T-tau sont des biomarqueurs de la taupathie associée à la MA (T), T-tau ayant une moindre spécificité que P-tau. L’association de ces quatre biomarqueurs peut différencier une MA d’une autre maladie neurodégénérative et poser un diagnostic de MA dès le stade prodromal ou préclinique. Les biomarqueurs ont toutefois des limites qui tiennent d’abord à la variabilité du dosage, liée à des facteurs pré-analytiques et analytiques. L’harmonisation des procédures, l’automatisation et les efforts encore en cours de standardisation contribuent à réduire les sources de variabilité. Leur interprétation est souvent difficile, liée notamment aux profils ambigus (A+T- ou A-T+) et à la fréquence des associations pathologiques, notamment chez le sujet très âgé. Ils conservent néanmoins à tout âge une excellente valeur prédictive négative à tout âge. L’arrivée annoncée des biomarqueurs sanguins relèguera peut-être les biomarqueurs du LCS au second plan. Ils resteront néanmoins pour les années à venir un gold standard biologique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Biomarker assays in the cerebrospinal fluid (CSF) have become an integral part of the standard work-up for suspected Alzheimer's disease (AD). In France where molecular imaging is not available in routine practice, CSF biomarker assays are the only available tool for the biological diagnosis of AD according to 2018 criteria. The combination of biomarkers Aβ1-42 and Aβ1-40 has excellent sensitivity and specificity for the prediction of amyloid disease (A) while P-tau and T-tau are biomarkers of AD-associated taupathy (T), T-tau having less specificity than P-tau. The association of all four biomarkers can differentiate AD from another neurodegenerative disease and confirm the diagnosis of AD at the prodromal or preclinical stage. Biomarkers nevertheless have limitations due to variability in test results related to pre-analytical and analytical factors. Harmonization of test procedures, automatization, and ongoing standardization efforts are helping reduce sources of variability. In addition, test results may be difficult to interpret, notably in the event of ambiguous profiles (A+T- or A-T+) or pathological associations that can be frequent, especially in the oldest patients. Biomarkers nevertheless have excellent negative predictive power for all ages. With the announced advent of blood biomarker assays, CSF assays may become second-line tests, but will nevertheless remain the gold standard biological tool for years to come.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Liquide céphalorachidien, Liquide cérébrospinal, Biomarqueurs, Maladie d’Alzheimer, Démence
Keywords : Cerebrospinal fluid, Biomarkers, Alzheimer's disease, Dementia
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