Validation d’une échelle de mésusage des antalgiques opioïdes en soins primaires - 10/04/21
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Résumé |
Introduction |
La douleur représente 43 % des motifs de consultation en médecine générale [1 ] et 18,2 % des français ont eu au moins une prescription d’antalgique opioïde (AO) dans leur vie. Le mésusage des AO parmi les patients souffrant de douleur chronique va de 0 % à 50 % [2 ]. Notre objectif était de valider en français et en soins primaires la POMI (Prescription Opioid Misuse Index) [3 ], déjà développée aux USA pour repérer le mésusage des AO.
Méthode |
Étude psychométrique auprès de patients ayant une douleur chronique, prenant des AO depuis au moins 3 mois, et suivis en médecine générale. Le médecin généraliste (MG) proposait l’étude aux patients éligibles qui répondaient seuls à la POMI : phase Test. Ils ont ensuite répondu après 2 à 4 semaines : le retest. Le gold standard utilisé comme comparateur était le DSM-V. Les analyses ont été réalisées avec le logiciel Stata software (version 13, StataCorp, College Station, USA).
Résultats |
69 MG ont inclus 162 patients : 87 femmes (53,70 %), d’âge moyen 56,4±15,2 ans. Le score total de la POMI était 1,51±1,27 avec 74/161 (46,0 %) présentant un score ≥2 (seuil du mésusage). La validité interne a été mesurée par le coefficient de Kuder-Richardson (Chronbach) qui était de 0,44. La corrélation entre chaque item et le score total variait de 0,06 à 0,35. La fiabilité du test-retest a été déterminée sur 145 patients : le coefficient de concordance de Lin était de 0,57 [0,46 ;0,68]. La corrélation avec le DSM-V (coefficient de Spearman) était de 0,52.
Discussion |
La POMI ne présente pas des caractéristiques psychométriques suffisantes pour être recommandée comme outil de repérage du mésusage des AO en soins primaires. L’étude a été réalisée en Centre anti-douleur par la même équipe et selon la même méthodologie : les critères de l’échelle étaient de meilleure qualité [4 ]. Cela interroge sur la pertinence d’adapter des scores existants dans le secteur secondaire ou tertiaire, plutôt que de créer des outils propres aux soins primaires.
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Vol 76 - N° 2
P. 166-167 - mars 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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