Étude des freins et leviers à la déclaration par notification spontanée des cas de mésusage ou de dépendance aux opioïdes analgésiques prescrits en médecine générale, région Occitanie - 10/04/21
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Résumé |
Introduction |
Il existe en France une nette augmentation du mésusage ou de la dépendance liés aux opioïdes analgésiques de prescription (POA) [1 ]. Ces cas restent cependant sous-notifiés via le système de notifications spontanées (NotS), au réseau français des centres d’addictovigilance [2 ]. Les médecins généralistes (MG) sont en première ligne de ce système. Les objectifs de ce travail étaient de rechercher les freins et leviers de la déclaration par les MG.
Méthodes |
Enquête transversale descriptive observationnelle via un auto-questionnaire adressé aux MG de la région Occitanie du 17/09/2019 au 11/12/2019. Le critère de jugement principal était d’établir la proportion de médecins déclarant les cas de mésusage ou de dépendance aux POA ; les critères de jugement secondaires étaient de mesurer les freins et leviers à cette déclaration, puis d’établir le lien entre ces freins et le profil des MG.
Résultats |
Seulement 6 MG sur 123 répondants [5 % ; IC-95 % : 2 % ; 10 %] ont déclaré au moins un cas de mésusage ou de dépendance aux POA par NotS. Concernant les freins à la déclaration, certains sont non spécifiques : le manque de temps (57 %), la complexité des procédures de déclaration (36 %) ou la tendance générale à la sous-déclaration. D’autres sont spécifiques : la difficulté du diagnostic (66 %), le manque de connaissances du système d’addictovigilance [(8 %) savent comment déclarer les cas] ou en addictologie [(2 %) connaissent le questionnaire POMI]. De plus, 30 % des MG pensent que les cas ne sont pas déclarés par culpabilité ou peur du litige. Concernant les leviers : l’adaptation des procédures de déclaration (73 %) et la rémunération (33 %) sont évoquées par les MG. La majorité des MG sont demandeurs d’une meilleure coordination et de formation en addictovigilance et en addictologie, 79 % attendent des retours sur enquêtes et 86 % une aide au diagnostic.
Discussion |
En apport d’une meilleure coordination entre les MG et les centres d’addictovigilance et d’addictologie, des outils simples comme la communication sur l’échelle de dépistage POMI et sur le site « signalement.sante.gouv.fr » pourraient être des clefs à cette problématique de sous déclaration. Il serait également important de communiquer sur le respect de l’anonymat des déclarations.
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Vol 76 - N° 2
P. 167-168 - mars 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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