Patients qui consultent dans un CEGIDD : quelles sont leurs consommations de substances psychoactives ? - 10/04/21

Résumé |
Introduction |
Les Centres Gratuits d’Information de Dépistage et de Diagnostic des infections sexuellement transmissibles, du VIH et des hépatites (CEGIDD) sont également en charge de la prévention des risques en lien avec la sexualité. Ces dernières années, les équipes ont été de plus en plus souvent confrontées à des patients avec un usage de substances psychoactives (SPA) variées. Une évaluation de ces consommations a été réalisée à Nantes. Ce travail présente un focus sur deux populations particulièrement à risque :
– les sujets utilisant des SPA pour faciliter un acte sexuel ;
– les consommateurs solitaires et réguliers.
Méthodes |
Les données ont été collectées pendant 4 semaines en 2019, à partir d’un auto-questionnaire anonyme proposé à tous les sujets se présentant au CEGIDD de Nantes pendant cette période.
Résultats |
Les données de 442 patients ont été analysées, majoritairement des hommes (62 %, n=275). La moyenne d’âge était de 28,8 ans mais la moitié des patients avaient moins de 25 ans. Un tiers des patients (n=150) utilisait des SPA (tabac non comptabilisé). Près de 15 % des patients (n=64, 14,5 %), dont les 3/4 sont des hommes, rapportent l’utilisation d’une ou plusieurs SPA pour avoir ou améliorer un rapport sexuel. Leur moyenne d’âge est de 34,9 ans ; les 3 SPA les plus consommées avec le partenaire sexuel sont l’alcool, le cannabis et les poppers. Les consommateurs solitaires représentent 21,9 % des patients inclus (n=97), les 3/4 sont des hommes, leur moyenne d’âge est de 30,5 ans et les substances consommées rapportées par ces patients sont très variées.
Discussion |
Dans ces deux populations le risque pharmacologique est présent : la consommation de multiples SPA peut potentialiser les effets de chacune, interagir avec des médicaments pris ou être contre-indiquée en fonction de comorbidités. Pour les professionnels de santé des CEGIDD, prendre en compte les consommations de ces patients permettrait d’optimiser la réduction des risques pharmacologiques, et d’identifier des sujets vulnérables sur le plan addictologique et de les orienter pour une prise en charge adaptée.
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Vol 76 - N° 2
P. 173 - mars 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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