Mésusage des antihistaminiques H1 de première génération disponibles en vente libre : résultats de l’étude ECHO - 10/04/21
Résumé |
Introduction |
Les antihistaminiques (antiH1) de première génération disponibles sans prescription sont approuvés dans de nombreuses indications telles que l’insomnie, la toux, l’écoulement nasal, la cinétose. Leurs propriétés pharmacologiques antihistaminiques et atropiniques en font des substances susceptibles d’être mésusées, c’est-à-dire avec une utilisation non conforme au résumé des caractéristiques du produit (RCP). L’objectif principal de l’étude ECHO était de caractériser ce mésusage.
Méthodes |
Il s’agissait d’une étude transversale menée en 2019, en pharmacies d’officine, dans la région des Pays de la Loire. Un questionnaire, a été proposé à chaque patient majeur se présentant à l’officine avec une demande spontanée d’un antiH1 de première génération disponible en vente libre. Les données recueillies concernaient notamment les effets recherchés, la dose, la durée de prise et la voie d’administration,
Résultats |
Au total, 433 patients ont été inclus. Aucun détournement de la voie d’administration n’a été rapporté. Les deux antiH1 de première génération les plus demandés étaient la doxylamine (n=238) et l’oxomémazine (n=99) et, pour chacun d’eux, plus de 40 % des patients avait une consommation non conforme au RCP par rapport à la dose, la durée de prise ou les effets recherchés. La doxylamine était souvent consommée sur une longue durée et/ou à dose élevée chez des sujets âgés. Pour l’oxomémazine, une recherche d’effet sédatif était rapportée par 25 % des patients. Parmi les autres antiH1, la cyproheptadine était toujours prise par des femmes et mésusée avec une recherche d’effet orexigène (n=6). Pour la prométhazine, malgré un faible nombre de répondants (n=4), la recherche d’effet hallucinogène était rapportée.
Discussion |
Notre étude a permis de mettre en évidence un taux de mésusage important des antiH1 de première génération disponibles en vente libre demandés en officine. Questionner les patients en officine sur les effets ressentis lors de la prise des antiH1 de première génération, pourrait permettre de prévenir d’éventuels risques de mésusages ultérieurs.
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Vol 76 - N° 2
P. 177 - mars 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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